L'Université de Genève manque d'ambitions (15/03/2016)

image.jpegQuand on n'est pas trop bien noté, on a tendance à critiquer le thermomètre. L'Université de Genève n'échappe pas à ce travers. Dans la Tribune de ce jour, elle ne trouve aucun autre argument crédible que "c'est la faute au compteur" pour expliquer le fait qu'elle émarge à la 131e place du classement des 800 universités considérées par The Times Times Higher Education, cinquième en Suisse derrière l'intouchable EPFZ mais aussi derrière l'EPFL, Bâle, Zurich et Berne. 

Pire, Pablo Achard refuse de se fixer le but d'atteindre le top 50! "Non, répond il. Nous n’avons pas les budgets pour cela. En outre, ces classements restent partiels et partiaux. Nous préférons mener une politique à long terme et renforcer nos points forts plutôt que de courir après des critères volatils.»

Typique d'une université de seconde zone. 

 

L'héritière de l'académie de Calvin doit avoir plus d'ambitions. Et s'il lui manque des moyens, elle peut mettre en place plusieurs politiques: se spécialiser davantage, faire cause commune avec Lausanne, vendre son expertise en créant des filiales, créer davantage de co-entreprises (encore que son score soit déjà bon dans ce domaine) et ne passer de vouloir être parmi les meilleurs.

A defaut, elle sera absorbée par les Hautes écoles, à qui on ferait bien de confier la formation des juristes et des enseignants, celle des traducteurs/interprètes et en général de toutes les professions qui n'ont besoin que d'un bachelor.

Pour ceux que ça intéresse, je recommande de butiner dans les pages du Times Higher Education, on y constate que Bâle décroche la 20e place dans le segment du ppp. Et que la Suisse ne collecte qu'un tiers à peine de fonds en provenance de l'industrie en regard de ce que les entreprises allemandes versent.

 

Note modifiée le 20 mars: Merci à Chuck Jones de son message il s'agit bien de Times Higher Education

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