Les poules à deux fins n'ont pas (encore) d'avenir (17/10/2015)

image.jpegNaguère, il n'y avait pas que les poules qui étaient à deux fins dans nos campagne. Il y avait aussi les vaches. Ce n'est plus le cas depuis quelques décennies. tous les jours, les consommateurs réclament du bon lait de la belle viande, du poulet fin et des œufs gros et uniforme, ce que ne font pas les poules à deux fins. Leurs œufs sont de grosseurs diverses et pour la même quantité d'oeufs, elles mangent davantage de soya qu'il faut importer que leurs congénères spécialisées uniquement dans la ponte de beaux gros œufs. (Il existe des races de poulets spécialisés dans la production de viande. On élimine dans ce cas la plupart de poules à la naissance)

De récents essais ont montré, relate cette semaine l'hebdomadaire des paysans romands, qu'une nouvelle race de poule à deux fins que des éleveurs ont tenté de réintroduire ne presentait un intérêt que pour des marchés de niche. 

Pour que ça change, il faudrait deux évolutions 

Il faudrait que les consommateurs acceptent la variété qu'offre la nature et achètent aussi bien des fruits un peu tachés ou des œufs plus petits ou des poulets moins en chair pour que la poule à deux fins retrouvent son rang dans les poulaillers.

À défaut il faudra attendre la sélection d'une nouvelle race performante aussi bien dans la ponte des oeufs uniformes que dans la production de nuggets bon marché.

La première solution relève du yaka fautquon cher aux partis politiques spécialisés dans la contestation ou l'étatisation des comportements. La seconde est plus probable quoique difficile à atteindre. On ne demande pas à un sprinter de gagner le marathon. on dira que les décathloniens sont des sportifs à dix fins. Ce ne sont pas ceux dont on parle le plus ni qui gagnent le mieux leur vie.

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