Gex et Genevois savoyard: et si on corrigeait le Pacte de 1815? (08/11/2015)
Allons droit au but. Genève doit absorber le Pays de Gex et le Genevois savoyard entre Salève et Vuache. Ainsi réduirait-on le nombre de frontaliers des deux tiers. L'Arve faisant frontière entre Salève et Gaillard-Veyrier, Annemasse et son arrière-pays resterait français.
L'exigence du duc de Savoie, en 1815, de conserver un passage hors neige au pied du Salève, entre la vallée de l'Arve et la plaine du Rhône, n'a aujourd'hui plus lieu d'être puisqu'une autoroute relie toute l'année le Chablais et le Faucigny à Annecy.
La question religieuse qui vit les Genevois réduire au minimum le rattachement de communes catholiques à leur ville, alors 100% protestante n'a plus de raison d'être depuis que le principe de laïcité figure dans les premiers articles de la Constitution, même si quelques fous de Dieu continuent d'infléchir l'histoire.
Plus vite dit que fait? Sans doute. Une idée saugrenue qui va enflammer l'humeur des nationalistes de tout poil, c'est un risque. Cependant, les frontières comme l'économie doivent être au service des hommes. Le contraire, c'est la guerre.
L'idée qu'elles seraient intangibles est intolérable. Le projet de les repositionner oblige au contraire à repenser la région et à travailler à l’uniformisation des règles qui nous gouvernent de part et d'autre. De la France et de la Suisse, nous devons tirer le meilleur.
La question des frontaliers empoisonne le débat politique à Genève. Elle alimente sans raison la logorrhée d'un parti populiste bien connu et entretient une animosité malsaine au sein des travailleurs du canton. Rien de tout cela à Zurich où les pendulaires ne sont pas des frontaliers, mais simplement des pendulaires zurichois et argoviens.
La frontière politique du canton tracée en 1815 par les puissances victorieuses de Napoléon sont un compromis bancal, un savant équilibre entre des intérêts conflictuels dont le canton a pu longtemps se satisfaire. La petitesse du territoire et la domination de la Ville de Genève ont été un avantage: moins de routes à construire et à entretenir, une population citadine plus progressiste, plus homogène,
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