L'ambassadeur Nordmann. Contre les accapareurs? (26/05/2015)
Dans son costume gris, l'ex-diplomate François Nordmann n'est pas sorti de sa copie qu'il a lue avec attention. Travers professionnel d'un homme qui sait le poids des mots et le choc des postures? Nulle référence au thème imposé par l'Eglise catholique chrétienne qui l'invitait dans le cadre de son cycle de conférence "Les lumières de midi" à réfléchir à la question richesse et pauvreté.
Etonnante neutralité de ce grand commis de l'Etat pourtant retiré des affaires depuis quelques lustres. On ne connaîtra donc pas ses motivations profondes qui l'on conduit des années durant à courir les chancelleries au service de la Suisse. On ne saura rien de ce mystère qui fait naître les uns ici à Genève, temple des assurances, et d'autres à Dacca, à Addis Abeba ou ailleurs, où le pain quotidien est un combat quotidien.
Pauvre ambassadeur qui s'est contenté de rappeler les quatre rendez vous internationaux de cette année 2015, qui s'annonce charnière pour les mondes feutrés des ambassades engagés dans la lutte continue contre la pauvreté et la faim.
En février, le Japon a accueilli la conférence sur maîtrise des risque naturels. En juillet, Addis Abeba recevra les spécialistes du financement du développement. En septembre, à New York, l'Assemblée générale de l'ONU inaugurera le sommet sur les objectifs du développement durable et fera le bilan des objectifs du millénaire lancés par le Genevois Kofi Annan en l'An 2000. En novembre, Paris recevra le sommet sur le climat.
Sage rappel de la marche du monde, inscrit sans doute encore dans l'agenda de l'homme en gris.
Un éclairage que l'abbé Mockry, l'hôte de ce Midi, a eu quelque peine à qualifier. J'avais assisté dans ce même temple de Saint-Germain au témoignage autrement plus dense et plus personnel de Pierre Weiss que la maladie a malheureusement enlevé bien trop tôt.
Je m'interroge sur ce qui a bien pu tenir le catholique fribourgeois Nordmann sur sa réserve.
Mais peut-être dois-je modérer ma critique. Le serviteur de la Confédération a aussi dit combien la faim dans le monde sera éradiquée quand on aura donné au petit paysans les moyens de leur subsistance et de la nôtre et qu'on les aura préserver des grand groupes qui accaparent leurs terres. Un langage bien gauchiste, Monsieur l'ambassadeur. Sans risque aujourd'hui que Pékin et Moscou sont les phares du libéralisme d'Etat.
Mais peut-être daté. Nordmann n'ignore sans doute pas qu'il n'y aura bientôt plus de paysans tant l'exode rurale les jette dans les enfers des mégalopoles.
13:46 | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Quand je parlais de protestant je ne pensais pas si bien dire.
En revanche, venir sur la franc maçonnerie était le pas de trop qui aura occasionné votre censure.
Écrit par : Pierre Jenni | 27/05/2015