Salerno pleure comme une vieille paysanne et s'attaque aux coucous (25/03/2015)

ville charge.pngAh, mon brave Monsieur, ça eut payé, mais ça ne paie plus.

Sur le site de l'éplorée Ville de Genève, je n'ai pas encore trouvé l'étude complète d'Ecoplan à 100'000 francs qui permet à la majorité gouvernante de dénoncer les Genevois coucous qui viennent se servir dans son nid sans payer leur dû. [Nouveau regard sur le net vers 11h30 et voilà le rapport Ecoplan.]

Ouh, les vilains! Ouste, sortez de ma maison, restez dans vos  banlieues ou passez à la caisse!

Venant de la plus grosse et d'une des plus riches communes du canton, le rapport n'a qu'un but: donner une légitimité économique à la création de Union des villes de Genève qui sera sans doute l'Union des villes socialistes de Genève. L'UVSG devrait voir le jour ce samedi.   

Difficile donc de discuter à ce stade les chiffres des experts. On peut juste constater que d'autres communes pourraient se plaindre, qui, faute de recettes, dépensent deux à trois fois moins que la Ville de Genève par habitants. 

On peut aussi constater que les dépenses de la Ville de Genève sont des choix politiques validés par la majorité de gauche depuis quelques lustres et qu'une droite divisée n'a pas réussi à contrer, que ce qui est demoncé aujourd'hui résulte d'un système vieux de 40 ans au moins. Les quelques ajustements apportés depuis, notamment en 2008 par le couple Hiler-Dal Busco, ont généralement profité, certes modestement, à la Ville. 

On peut encore argumenter que les TPG dont la subvention cantonale atteint bientôt 250 millions profitent plus aux habitants de la ville qu'à tout autre habitant du canton permettant à nombre d'entre eux de faire l'économie d'une voiture.

On peut encore considérer que la prospérité des commerces de la Ville provient en bonne partie des achats des habitants des communes périphériques sans que la réciproque soit vraie.

En cherchant encore, on peut sans doute chercher d'autres avantages que la ville tire d'être une ville centre. A Lyon l'entrée au nouveau musée de Confluence coûte 9 euros. La ville pourrait commencer par valoriser ses avoirs avant de pleurer misère... Et s'inspirer de quelques communes qui appliquent des tarifications différenciées en fonction du lieu de domicile des gens.

Les études économiques sont du genre boomerang. Vernier pourrait bien demander des compensations pour héberger les citernes à mazout qui chauffent le bureau de Monsieur le maire et de ses quatre comaires. Vernier pourrait aussi réclamer une juste rétribution pour dépolluer à Aïre les égouts de la ville centre.

Puplinge, que je sache, ne reçoit aucune retour pour accueillir la prison de Champ-Dollon surpeuplée par les malandrins qui circulent en ville et que la ville hébergeait naguère à Saint-Antoine. Et Bellevue ou Versoix ou Aire-la-Ville, qui supportent le bruit des avions, qui emportent nos édiles urbains aux quatre coins du monde, ont-elles droit à des aides?

Je n'en connais qu'une de commune qui touche quelque chose du fait d'héberger un équipement public, c'est Aire-la-Ville. Mais Russin qui respire les fumées de l'usine, elle, ne touche rien. Il est vrai que la plus petite commune du canton héberge depuis peu un riche contribuables.

08:08 | Lien permanent | Commentaires (5)