La petite sœur de BHL (12/03/2015)

image.jpgLes saints, sincères ou pas, ont toujours effrayé les théologiens, les docteurs de la Loi, qu'elle soit juive ou islamique ou même chretienne, car les théologiens, comme de pieux avocats n'ont de cesse de prescrire des règles partout et toujours. Ce sont des diables. Quoique, ajoutons cette touche de complexité, sans eux, sans doute, ce serait l'anarchie, le règne du pur amour ou/et la loi de la jungle, paradis ou enfer ou les deux. 

Anastase ne va pas manquer de penser que je suis à nouveau tombė sur un de ces récits qui donnent le vertige et me jette dans le flot des questions existentielles. Il n'a pas tort. C'est après avoir lu coup sur coup un grand article du Figaro de ce 12 mars sur la conversion de la sœur de BHL au catholicisme et le blog, plus modeste mais non moins pertinent, du bon docteur Buchs que j'élucubre présentement.

Le baptême de Veronique s'est déroulé le dernier dimanche du Carême 2012 en la cathédrale de Paris, excusez du peu. La transgression rappelle la journaliste a étonné, séduit, choqué BHL. Trois ans plus tard, une biographie raconte l'expérience amoureuse de la petite sœur avec le Christ. Un choc, une renaissance, une transformation. BHL n'a cependant pas pu s'empêcher de dire: "C’est une rupture comme il ne s’en était sans doute jamais produit dans cette lignée multimillénaire des Lévy".

L'éditeur, Jean-Francois Colossimo dit: « Si l’on est surpris par ce livre, c’est qu’on ignore que le christianisme n’est pas une religion de la loi mais de la rencontre avec le Christ qui éveille tout ce qu’il y a d’humain en nous pour le convertir »

La loi. Que fait le député Buchs. Mais avec modération. Dans son blog, grave, du jour "l'interdit de tuer", il écrit qu'en matière de fin de vie, trop de loi tue: la vie et la liberté du mourant.

Et pour faire bon poids, j'ajoute cette réflexion du père jésuite carougeois mais néanmoins valaisan Pierre Emonet. Dans le numéro d'octobre de la revue Choisir, il écrit: "François ne manque pas une occasion de s'en prendre à un personnage qui, a l'entendre, a fait beaucoup de tort à l'Eglise: le clerc, ce notable imbu de ses privilèges, carriériste impénitent, promoteur d'un message moral qui occulte l'annonce du Salut, gardien d'un monde sacré dont il détient les clefs.  (...)"

Bref un docteur de la loi, à la foi légiste et juge.

Comment s'en passer sans retourner à la jungle?

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