La démocratie participative: l'Ecosse, Paris, Genève (24/09/2014)

Le Royaume Uni respire parce que l'Ecosse a refusé la référendum d'indépendance. Cameron va-t-il être fidèle à ses promesses en accordant à la province un peu plus de souveraineté fiscale? That Si the question?

Paris bruisse de la démocratie participative que sa maire nouvelle, Anne Hidalgo, lui propose. Les Parisiens doivent choisir ces jours entre la végétalisme ion d'un mur aveugle et l'émancipation culturelle d'une friche industrielle. 75 millions d'euros sont en jeu. Sur France culture ce matin une journaliste rappelait qu'au plus fort de la mode participative à Porto Alegre, pas plus de 1,5% de la population de cette ville toujours emblématique aux yeux des altermondialistes participait effectivement aux scrutins.

Ce week-end prochain, les Suisses sont invités à trancher sur 20 gros milliards de francs, le budget de l'assurance maladie de base que d'aucuns pensent plus efficace de faire gérer par des fonctionnaires plutôt que par des entreprises privées. On comprend sans les approuver, les médecins qui, comme pas mal de monde, préfèrent le contrôle de l'Etat sur lequel ils pourront influer via les lobbies parlementaires qui ne seront plus ceux des caisses maladie mais ceux des professionnels de la santé.

Ce même 28 septembre, les Genevois votent sur un tunnel, un bon gros milliard de francs, qui pourrait bien libérer le pont du Mont-Blanc et les rues avoisinantes de pas mal de trafic privé et améliorer sensiblement la circulation des bus.

A Genève, toujours, le parlement voit se dresser devant lui un mur de 300 millions de francs. Cette somme risque de manquer chaque au budget cantonal à partir de 2018. En cause la troisième réforme de la fiscalité des entreprises que Berne vient enfin de présenter sous la douce mais ferme pression de l'Union européenne.

Or, comme notre parlement local, fidèle miroir de la division de la société genevoise suisse (40% des Genevois ne votent pas), a été incapable de contenir, voire de réduire la dette publique sous l'ère du Vert Hiler, on doute qu'il devienne soudain vertueux sous l'ère de son successeur, l'orange quoique terne Dal Busco. A moins de croire que le démocrate-chrétien tienne dans sa main la baguette du miracle, l'écologiste prétendait lu ne pas détenir la baguette magique.

300 millions, ça reste tout de même dans l'ordre du gérable. Quand on dépense plus de 8 milliards par année, auxquels s'ajoutent les dépenses communales pour près de 2 milliards, on ne peut pas dire que l'exercice est impossible. Pensez-vous que les Zurichois ou les Vaudois soient plus malheureux que les Genevois? Et bien leurs collectivités publiques, cantons et communes confondues, dépensent 16'000 francs par habitant pour leur fournir le service publique. A Genève, on est au-delà de 22'000 francs par an, selon l'office cantonal de statistique...

Et si on réduisait un peu l'écart? Un petit coup de démocratie participative, c'est ce que nous promet le frein à l'endettement qui donne au peuple ce choix: telle coupe dans les dépenses ou une hausse d'impôt équivalente. Problème, le frein au dépenses genevois est bien trop faible pour éviter l'embardée.

09:06 | Lien permanent | Commentaires (0)