Temps long (1 de 3): TPG (14/01/2014)

tpg nouveau bus.jpgTransports publics genevois. Un établissement public autonome. Autonome? Autonome par rapport aux pouvoirs politiques. C'est la règle. Elle comporte beaucoup d'exceptions.

Pouvoirs politiques au pluriel, car quand il n'y a plus de majorité politique, tous les partis, toutes les chapelles veulent avoir leur mot à dire (Et c'est sans compter avec les communes...) Le politique renie sa parole, exige plus de services sans vouloir en assumer le coût. Il flanque la direction d'un auditeur, commissaire politique version 2013, et décide à sa place de la couleur des bus et de la forme des distributeurs de tickets. L'autorité se délite, la confiance fuit de partout et avec elle l'autonomie. Gagnante, la gabegie. Arrive le jour où le directeur... Bouche cousue, comme il se doit. Sur lui toute la responsabilité.

Qui se souvient de Fontugne, la financière? Stéphanie Fontugne, la perle de la RATP que le libéral Jaquet avait dégottée à prix d'or. Objectif: faire tourner les TPG sur les mêmes rails, c'est-à-dire au même prix, que les autres compagnies de transports publics. Et commença la valse des directeurs. La maison se met en ébullition, vieux réflexe corporatiste. Objectif: faire sauter la directrice. Ce qui advint sous l'ère du bon roi Robert. Le président de la régie autonome avait lui aussi été remplacé et chargé de tous les mots. Quelque temps plus tard, on apprit, par la voix de Mario Anoni, que Stéphanie n'avait point failli. Mais la belle "impulsive" était loin (pas tout à fait, la version allemande de Wikipédia la cite toujours comme DG des TPG). La régie se remit à ronronner dans son doux cocon genevois.

Arriva 2011 et son funeste mois de décembre, où, de six lignes de tram on a voulu faire avaler trois axes aux Genevois. Un plan longuement préparé et dûment validé par les experts et acceptés par les politiques. La pilule et quelques autres broutilles habilement montées en crème par des partis en mal de notoriété publique resteront en travers de la gorge des ronchonneurs. Ils coûtent aujourd'hui son poste au directeur général qui fait office d'opportun fusible.

A suivre

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