Cette sale manie de redécoupage des départements... (12/11/2013)

silos rouges.jpgEt c'est reparti pour un tour! Comment modeler le département présidentiel? Faut-il remarier les Affaires sociales avec la Santé, l'Economie avec l'Emploi ou avec les Finances? Et le service des paies, devenu Office du personnel, qui a son équivalent au gros département de l'Education cantonale, faut-il le laisser avec les Finances, faut-il les regrouper à la Chancellerie, laquelle doit être fondue dans le Département du Président.

Et le collège de Genève, pourquoi ne pas en faire un établissement autonome, sous la tutelle future d'une HES romande, version avant-cycle universitaire, avec une dose de Bologne permettant aux collégiens d'inclure une année de formation dans une école étrangère?

Et l'Agriculture, faut-il en conserver un dicastère alors que c'est Berne qui fixe les règles et finance, comme la Santé d'ailleurs et le chômage aussi? A ce propos, les quatre offices régionaux de placement du canton, tous regroupés au 16 rue des gares, ne faut-il pas les gérer dans un établissement national de l'Emploi, ce qui permettrait d'uniformiser les modes de gestion et les exigences en Suisse? Et, et, et ?

Et si, plutôt que de redécouper, tailler, ajuster, remodeler, ce qui a toujours un coût et ne satisfait jamais personne, on passait du temps à se donner les moyens de mesurer effectivement ce que l'on fait et veut faire, pour s'assurer que les promesses seront suivies d'effets? C'est le grand enjeu de la présidence durable: faire mieux avec moins. Sinon, à quoi bon!

Que le Conseil d'Etat travaille davantage par projets et par politiques, comme un véritable collège gouvernemental! Voilà le défi dans lequel les constituants ont voulu placer les conseillers d'Etat.

Bémol, la Constituante s'est arrêtée au milieu du gué. Elle n'a pas osé modifier le mode d'élection du gouvernement, non plus chacun pour soit, comme aujourd'hui, mais de manière groupée, avec un véritable premier ministre, responsable de la conduite des affaires devant le parlement.

Très vite, il faut le craindre, chaque ministre entrera dans son silo départemental et en refermera la porte. Et le rêve de M. Dubois, d'avoir une gouvernance transversale de l'Etat de Genève, ne sera plus qu'un bon souvenir.

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