Qui restera sur le carreau électoral le 10 novembre? (28/10/2013)
Ils sont onze, quatre resteront sur le carreau au soir du 10 novembre. Bien que le Parti pirate appelle à voter femme, la gente féminine risque de faire les frais du prochain scrutin. d'autant que les défenseurs de l'égalité des sexes, les Verts, ont été ceux qui ont lâché leur conseillère d'Etat, faut d'avoir obtenu de sa part un retrait en bon ordre avant l'échéance électorale.
Pour les électeurs du centre droit, le choix est cornélien. Voter pour Anne Emery-Torracinta est nécessaire pour assurer à la mieux élue de la gauche au premier tour une place au gouvernement. Mais voter pour la socialiste, c'est aussi mettre en péril Isabel Rochat. Il en va de même pour ces électeurs PLR et PDC qui estiment non sans raison qu'Apothéloz ou Hodgers ont leur place à la Tour Baudet.
Certes, la PLR n'est pas le phénix de ses bois. Cependant, contrairement aux outsiders elle a, en plus d'eux, quatre ans d'expérience au Conseil d'Etat et il serait dommageable pour la République que cinq bleus soient élus.
On le sait, la gauche, volontiers frondeuse et contestataire, a toujours plus de peine à se mobiliser pour l'élection de l’Exécutif. La recomposition des forces en son sein a créé un gros traumatisme, dont le conseiller national vert Hodgers, qui n'a pas le dentier aussi aiguisé que celui de son camarade Maudet, pourrait bien faire les frais.
À droite de la droite, les électeurs UDC devraient finir la course également bredouille. Après sa traversée de la rade à la nage, leur sirène, la conseillère nationale Céline Amaudruz, semble manquer d'un second souffle. Cet lectorat désorienté pourrait bien faire le prochain Conseil d'Etat. Quel intérêt a un UDC à voter Poggia ou Stauffer? Sans doute aucun.
En revanche, maintenant que les années Blocher sont passées, et que les cousins fribourgeois ont scellé l'alliance bourgeoise avec le PDC, l'UDC aurait quelques intérêts à retrouver les accents émus de sa dénomination et passe de l'Union DCentrée à l'unité démocratique du centre. L'analyse détaillée des bulletins de vote de ce parti dira, au lendemain du 10 novembre, si cet électorat est au fond conscient qu'il faut donner à Genève un Exécutif cohérent ou au contraire reste toujours séduit par les sirène de la contestation, les anguilles "nimby" (pas dans mon jardin) et les cachalots solitaires.
14:13 | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Yves Nidegger n'est pas candidat au 2ème tour.
Écrit par : Pascal Décaillet | 28/10/2013