Santé, conservation et dans 15 jours (24/01/2013)
La formule a déjà un certain âge. Elle concluait le quart d'heure vaudois, émission satirico-comique de radio Sottens quand l'Internet était encore dans les limbes. Conservons le premier mot qui bien se proclamait le coude levé. Trinquer était un rituel au minimum quotidien. Aujourd'hui santé renvoie d'avantge aux coûts qu'aux coups. Les coûts de la santé.
Hier donc, le camarade Berset a sorti sa potion pour réduire ceux-ci à l'horizon 2020. Comme l'écrit mon confrère Arthur Grosjean, la thérapie à 36 mesures est un peu flasque. Aucun révolution en vue. Un graphique a cependant retenu mon attention. On y lit si je l'ai bien compris que parmi les responsables des acteurs, Berne vient en tête et vous et moi en queue! Ce graphique me laisse songeur.
Bien sûr les 36 mesures sont d'ordre politique, organisationnelle, technique, juridique, etc. N'empêche qu'à mon humble avis, la santé dépend avant tout de vous et moi, de nos comportements, de nos addictions, de notre propension à bouger nos fesses, de notre bol alimentaire et de notre (bonne) humeur avant d'être le fruit des médecins, des généticiens, des pharmaciens, des statisticiens et autres ...ciens,
Ce qui m'interroge enfin, c'est qu'aujourd'hui vous et moi consacrons plus de 11 francs sur 100 à notre santé et moins de 7 à nous nourrir. Compte tenu des coûts de la santé et du mode inique de son financement qui est égal pour tous puisque tous nous payons peu ou prou les mêmes cotisations maladie, des vous et des moi sont contraints de rogner sur le budget nourriture pour faire face à leur primes maladie. Monseiur Berset, vous avez une solution à cette aberration?
16:44 | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
"mode inique de son financement qui est égal pour tous"
Les différences de revenus donne des différences d'impôts. Au point que 20% des contribuables paient 80 % des impôts (ce n'est pas une statistique, c'est un ordre de grandeur). Vous ne pouvez donc pas demander aux riches de ensuite payer plus pour la santé, plus pour les amendes, plus pour tout. Ou alors personne ne paie d'impôts ou personne ne veut être riche. Il devient beaucoup plus avantageux de rester vaguement pauvre. Ou de quitter le pays qui pratiquerait un tel régime...
Déjà actuellement, les riches paient des sommes très fortes pour l'AVS et ne touchent qu'au maximum 2000 CHF par mois...
Sur les coûts de la santé : on se demande pourquoi, au nom de quelle lutte absurde contre l'atteinte à la sphère privée, nous ne disposons pas tous d'une carte magnétique contenant notre dossier médicale. Les risques ou désavantages seraient largement inférieurs aux avantages : toutes nos analyses, toutes les interventions documentées : une anamnèse extraordinairement plus facile et donc un diagnostic beaucoup plus facile et plus sûr, ici et à l'étranger. Et des économies à tous les niveaux. Plus de gaspillages en analyses diverses...
Jusqu'à quand allons-nous attendre ce progrès évident ? Je ne comprends absolument pas pourquoi les gens bloquent sur ce sujet...
Écrit par : Géo | 24/01/2013
Permettez une petite rectification sémantique: nous ne dépensons pas "11 francs sur 100 à notre santé et moins de 7 à nous nourrir."
Les chiffres sont exacts, certes.
Ce qui me froisse, c'est la novlangue qui inverse le sens des mots. N'adoptons pas la phraséologie de nos adversaires car c'est faire leur jeu !
Donc, nous dépensons "11 francs sur 100 pour la MEDECINE et moins de 7 à nous nourrir.
La santé, elle même, ne devrait rien coûter, semble-t-il. Nuance...
Il en va de même aussi pour les Droits de l'Homme qui ne sauraient être des "droits humains". Quant aux journalistes économiques(!) ils ne le seraient que s'ils sont mal payés. Ne seraient-ils pas plutôt des "journalistes économistes" ?
Il en va de même pour cette détestable "construction européenne" alors qu'il s'agit d'un chantier bancal posé sur des sables mouvants. Trouvons d'autres métaphores !
Quant aux "eurosceptiques", disons tout net que ce sont plutôt des europhobes francs et massifs, cela ne fait plus de doute.
Les litotes et euphémismes envahissants polluent notre langage et en sabotent le sens.
Bon, je m'arrête ici et cède ma place à des mal-voyants, à des personnes à mobilité réduite et à des économiquement faibles mais surtout aux exaspérantes cheffes qui oublient que l'étymologie du terme est un neutre latin (caput). Ce crime mériterait qu'elles fussent au moins rasées (sans procès) en place publique...
Pas ces remarques, suis convaincu d'avoir (un peu) amélioré le monde:-)
Écrit par : jaw | 26/01/2013
Des pommes de terre, du pain, des légumes, du lait, il faudrait payer plus cher? qu'en est-il des familles? Des pauvres car il faut bien reconnaître que les pauvres existent en Suisse aussi et c'est une honte pour la jajorité d'entre nous - qui ne sommes pas vraiment pauvres - de tolérer que cette "LOWER class" doive avoir honte de se montrer et de lutter... et nous en solidarité avec eux!
Le tourisme a-t-il priorité sur les gens du pays?
Heureusement on sent la colère des gens, aussi en Gruyère!
claire-marie
Écrit par : cmj | 31/01/2013