Agressions, brigandages & compagnie (11/09/2012)

violence nuit genève.jpgDans sa chronique hebdomadaire, Claude Monnier tartine sur le quotidien des urbains qui fait le beurre des quotidiens, parfois la une des médias. Car, sachez-le, chers lecteurs, les écrans dressés dans les rédactions, qui affichent toutes les cinq minutes les audiences de chaque article posté sur le web, attestent une vieille évidence: rien ne vaut les adressions, les vols, la violence urbaine ordinaire et surtout extraordinaire pour doper l'audience d'un canard.

Bref, plus un jour sans son lot de Genevois maltraités, de malfrats arrêtés puis relaxés. Notez qu'ailleurs c'est pire, ce qui permet d'affirmer qu'on ne vit pas si mal ici (Je vais m'attirer des commentaires).

Que propose le professeur Monnier? Il faut dit-il, du haut de la page Opinion de mon journal préféré, "il faut réinventer radicalement les Etats, afin qu’ils redeviennent plus simples et plus forts."  La recette viendra sans doute dans la prochaine chronique.

Ce que je note, in petto, c'est que, si les canards dégoulinent du sang et des sueurs des quidams agressés, c'est que le monde traverse une sacrée période sans conflit majeur. De ceux qui rythmaient les une, quand l'ours russe finançaient les FNL ou matait ses vassaux et quand l'Oncle Sam s'en allait guerroyer au Vietnam, en Irak ou dans quelques banlieues de son jardin sud-américain. Et je ne vous parle pas du siècle dernier.

Je n'ignore pas que des conflits locaux ne demandent qu'à s'envenimer pour débouler sur les écrans de nos 19:30 ou des 20 Heures. Que les terroristes avancent masqués. Mais force est de constater que les dictateurs se font rares. Il n'y en a plus en Europe, plus non plus en Amérique, même si tout n'est pas rose partout. Quelques-uns survivent en Afrique noire et en Orient et le communisme à la sauce chinoise ou coréenne mue lentement.

Et si le public recommençait à s'intéresser aux sujets citoyens?

Par exemple cette collision d'informations, en page 17 de la TG, entre le quartier chaud des Libellules, donné comme champion de Suisse du chômage avec 9,4% -  la France est à 9,7%, l'Espagne à 25%...  -  et ce projet d'enterrer les stocks de nos chers musées d'art et d'histoire et d'ethnographie pour 45 millions dans le trou d'Artamis...

Il y a des jours où je me demande si les Genevois n'ont pas perdu le sens du ridicule.

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