Fusion de communes: Genève dort (31/03/2012)
La Constituante est à six mois de sa mort mutante. Comme la chenille devient papillon, la Constituante produira une constitution si les Genevois adoptent son projet le 14 octobre prochain. Ils peuvent aussi l'écraser sous leur talon. C'est la réaction cette semaine des vieux de l'AVIVO qui n'ont cessé d'entraver cette biologie démocratique depuis le début.
Il y a de fait de nombreux domaines où la chenille constituante a coupé les ailes du papillon. L'un d'eux est la fusion des communes. C'est sans doute son plus grave échec, car c'est un sujet complexe et peu populaire difficile à mettre en oeuvre. On peut regretter leur absence dans le projet, mais ce n'est pas si grave. Les droits de vote et d'éligibilité des étrangers au Grand Conseil sont des questions simples qui pourront être soumises facilement au corps électoral.
Pour tenter, de temps en temps, de gommer le divorce de 1851 qui sépara Plan-les-Ouates de celle de Bardonnex et celui de 1821 qui sépara de la grande commune de Compesières les gens de Perly-Certoux, je sais combien, en un siècle et demi, la culture du chacun chez soi a modelé l'esprit casanier de mes concitoyens.
Avenir suisse vient de publier une étude sur les communes suisses. Genève sort en queue de classement.
Plutôt bon dans la transparence et la gouvernance financière, le canton est nul dans l'incitation à la fusion et nul aussi ou presque s'agissant de la gouvernance démocratique des politiques intercommunales. Ainsi la protection civile, le parascolaire, la facture de l'élimination des déchets sont des domaines où les Conseil municipaux ne sont que des chambres d'enregistrement. Les grands investissements culturels et sportifs régionaux peinent à se réaliser au niveau communal, car il suffit du veto de l'une d'elle pour faire capoter un projet ce qui va clairement à l'encontre du bien commun.
A la décharge du canton, il faut rappeler que les communes genevoises gèrent moins de 20% du budget global du canton, tandis que les autres cantons sontà 40% voire plus de 50%. Une véritable révolution serait de supprimer les communes et d'instaurer des circonscriptions animées par des députés maires professionnels. Pour les curieux, j'en avais développé l'idée ici, là et là.
08:25 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Vous avez parfaitement raison cher Monsieur Mabut, mais la faute à qui!
En premier les représentants des communes, passés et dépassés, qui ont fait un lobbying forcené pour que la constituante ne touche pas aux prés carrés que sont les communes. Ces constituants ont trouvé une caisse de résonance sans pareil, la ville de Genève dont les représentants ont fondu sur l' ACG comme la vérole sur le bas clergé lorsque la constituante a manifesté la volonté de rejoindre la règle appliquée partout en Suisse de l'imposition au lieu de domicile. Cela aura suffit pour que, plus éblouis qu'éclairés, les présents rejoignent cette jaquerie.
Les seconds sont les crypto-fazystes qui, quoique vous leur proposiez vous diront non, c'est leur seule façon d'exister encore.
Il est vrai que la Commission chargée de l'examen de cette réforme, la 4, a commis une faute irréparable, elle a utilisé le mot "districts", autant dire un blasphème en terre genevoise.
Résultat, la constituante dont les trvaux ont permis d'améliorer le texte du XIXe, aura lourdement chuté sur l'écueil des communes.
Au troisième tour, il y a le risque que les partis gouvernementaux PLR/PS/V s'entendent pour tondre la seule réforme qui restait, celle de la collecte de l'impôt.
Vous avez donc raison cher Monsieur, sur ce plan au moins, la constituante n'accouchera pas autre chose que d'une souris!
cordialement,
Patrick Dimier
constituant
fort d'une s
Écrit par : patrick dimier | 01/04/2012
Vous avez parfaitement raison cher Monsieur Mabut, mais la faute à qui!
En premier les représentants des communes, passés et dépassés, qui ont fait un lobbying forcené pour que la constituante ne touche pas aux prés carrés que sont les communes. Ces constituants ont trouvé une caisse de résonance sans pareil, la ville de Genève dont les représentants ont fondu sur l' ACG comme la vérole sur le bas clergé lorsque la constituante a manifesté la volonté de rejoindre la règle appliquée partout en Suisse de l'imposition au lieu de domicile. Cela aura suffit pour que, plus éblouis qu'éclairés, les présents rejoignent cette jaquerie.
Les seconds sont les crypto-fazystes qui, quoique vous leur proposiez vous diront non, c'est leur seule façon d'exister encore.
Il est vrai que la Commission chargée de l'examen de cette réforme, la 4, a commis une faute irréparable, elle a utilisé le mot "districts", autant dire un blasphème en terre genevoise.
Résultat, la constituante dont les trvaux ont permis d'améliorer le texte du XIXe, aura lourdement chuté sur l'écueil des communes.
Au troisième tour, il y a le risque que les partis gouvernementaux PLR/PS/V s'entendent pour tondre la seule réforme qui restait, celle de la collecte de l'impôt.
Vous avez donc raison cher Monsieur, sur ce plan au moins, la constituante n'accouchera pas autre chose que d'une souris!
cordialement,
Patrick Dimier
constituant
fort d'une s
Écrit par : patrick dimier | 01/04/2012