Merkel est pour le salaire minimum, le PDC genevois est contre (12/11/2011)
Angela Merkel se serait convertie au salaire minimum. En ces temps de néolibéralisme triomphant, la chancellière est contrainte de revoir son cathéchisme. Elle a déjà biffé le chapitre nucléaire. Elle devrait accepté ce week-end l'appel de sa base à un salaire minimum.
Sur le sujet, les Genevois sont appelés à voter le 27 novembre. C'est le point 5 des votations cantonales, les premières où tous les citoyens, c'est à dire moins d'un habitant sur deux du Grand-Genève ont le droit de vote. Le PDC genevois est contre le salaire minimum. Où est l'erreur. Serait-il plus à droite qu'Angela?
L'erreur est évidemment dans le salaire. Tandis que les syndicats et la gauche généreuse genevoise promettent 4000 francs pour tous, la CDU pourrait voter ce samedi un salaire minimum autour de 8€ l'heure, ce qui met le smig allemand à 1500 francs suisses.Ya pas photo et dans ces conditions, le débat change assez fondamentalement de sens.
L'autre raison tient qu'en Allemagne, les salaires ont baissé tandis qu'à Genève ils n'ont cessé d'augmenter. Et puis l'instauration d'un salaire minimal coupera un peu l'herbe sous les pieds de la sociale-démocratie allemande qui espère reconquérir le pouvoir à Berlin en septembre 2013.
A Genève, avec ou sans salaire minimum, le PDC pourrait disparaître de l'Exécutif en octobre 2013. A moins que d'ici là, il trouve le moyen d'échapper aux appétits de l'UDC en expliquant à ses cousins libéraux-radicaux, qu'ils doivent sacrifier un de leurs trois élus au parti blochérien. Funeste transaction dans tous les cas.
09:08 | Lien permanent | Commentaires (5)
Commentaires
Il est totalement impossible, aujourd'hui, de spéculer sur la composition du Conseil d'État 2013 (voire 2014, en fonction de la Constituante). Une hypothèse non-négligeable est la percée des Marges (de gauche comme de droite) au détriment de la Coagulation des Assis.
Du coup, la question du siège PDC n'en est qu'une parmi d'autres. Elle devrait s'élargir à l'hypothèse d'un affaiblissement très sensible de la Coagulation des Assis, entendez la gouvernance de notables PLR, PDC et Verts. Aujourd'hui, six magistrats sur sept, ce qui est beaucoup trop, et n'entend pas le seul vrai signal donné par le corps électoral en octobre 2009: l'incroyable percée du MCG.
Ne sous-estimons pas, non plus, la puissance électorale de la gauche de la gauche, hélas pour elle totalement désunie, pour des questions d'égo, à chaque rendez-vous avec l'électeur.
Écrit par : Pascal Décaillet | 12/11/2011
La bonne, la seule transaction de portée politique sérieuse constituera en 2013 la formation, sous l'impulsion du PLR, d'une liste de droite regroupant toutes les forces disposées à s'entendre sur un programme de législature. Il faut entendre par "forces de droite" le PLR, le PDC, l'UDC et, pourquoi pas si ce parti est près à modérer son discours et de rationaliser sa posture politique de "ni de gauche-ni de droite", le MCG.
Il s'agit en effet pour la droite de reconquérir ses positions perdues à cause de ses divisions, notamment un 5ème siège au Conseil d'Etat. A cet effet, dans l'hypothèse bien sûr où les résultats de l'élection au Grand Conseil justifie cette ambition, la liste de la droite devrait être composée de 3 PLR, 1 PDC, 1 UDC et 1 MCG.
Le peuple disposera ainsi d'un vrai choix non seulement parmi les candidats de droite mais également dans la lutte gauche-droite. La démocratie retrouvera ses droits au détriments des accords d'arrière-boutiques partisanes.
Écrit par : Pierre Kunz | 12/11/2011
Je n'ai pas encore compris pourquoi personne n'a réussi à instaurer un salaire maximum, ni comment il est possible que personne ne le demande clairement, sauf à comprendre que tout le monde rêve de richesses illimitées, même les plus pauvres. Le fait est que l'ensemble des salaires pourrait être fixé par les lois, et que cette mesure prise pour les bas revenus met quand même les pauvres dans la situation d'être assistés par l'Etat, et en quelque sorte sous sa dépendance.
Écrit par : RM | 12/11/2011
On ne peut pas disparaitre car nous sommes les meilleures.
Et puis il y a d'autres possibilités qu'un mariage avec l'UDC.
Un peu d'imagination et de culot.
Écrit par : Bertrand Buchs | 12/11/2011
Sur le salaire minimum
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Bonne idée que le salaire minimum.
On va interférer dans le processus de production et favoriser, pour les emplois non délocalisables, la rationalisation, l'automatisation et la création d'emplois plus qualifiés. Moins d'emplois pas très folichons. La Suisse s'améliorera.
Il y aura moins de bistrots et ceux qui resteront seront meilleurs et plus professionnels. La Suisse s'améliorera.
Il y aura moins de caissières. Les codes barres ont accéléré le débit. Les nouveaux moyens actuellement à l'essai se développeront plus rapidement. La Suisse s'améliorera.
Ce qui est délocalisable sera plus encore délocalisé. Pas besoin d'aller en Chine. L'Europe de la belle librecirculation sera suffisante. Que vivent les toits préconstruits et autres tout préfabriqués. Moins de tâches ingrates. La Suisse s'améliorera.
Automatisation des entreprises de nettoyage. Matériaux moins salissants importés. Moins de nettoyage. La Suisse s'améliorera.
Et les employés licenciés ou pas mêmes engagés venu grossir les bataillons de chômeurs ? Les étrangers seront virés de Suisse suite à l'adoption par le peuple et les cantons de l'initiative contre l'immigration massive. Les suisses peu qualifiés occuperont les emplois résiduels. La Suisse s'améliorera.
La Suisse s'améliorera. Merci les extrêmes. Vive la démocratie.
Sur les considérations de politique politicienne
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N'oublions pas que Genève va au devant de graves troubles. Dans le dernier rapport du GEAB, il est mentionné des pays européens à grands risques, tels le Royaume-Uni et la Hongrie, et à risques modérés, tels la Pologne et le Danemark. Nous avons analysé la situation de Genève. Rouge cramoisi. Troubles majeurs à venir.
Écrit par : CEDH | 13/11/2011