Les indignes qui n'ont pas le droit de s'indigner (27/10/2011)
Hier à la radio, petit reportage sur nos indignés des Bastions. Face aux indignés du Mur des Réformateurs, une jeune campeuses nous explique son quotidien: la cuisine, la bibliothèque dans une caisse à pommes, les AG, le tipi où l'on se réfugie quand il fait froid. Rupestre et honorable à souhait mais sans perpectives, souligne le géniteur de ce mouvement.
Stéphane Hessel en profite pour faire la promo de son dernier livret: "Engagez-vous!", la suite de son petit brûlot "Indignez-vous!".
- Engagez-vous où? demande le reporter?
- Dans les partis politiques, dans les institutions démocratiques, souligne le vieux résistant, qui était encore hier soir sur Arte parmi les témoins européens, déportés pour opposition au nazisme.
"Les Roms, que la police déloge sous les feux des médias, n'ont pas le droit de s'indigner", me lance Marie-Cécile. D'un trait, nous voilà renvoyés à la réalité, les indignés des Bastions et toute la société genevoise.
09:37 | Tags : roms, indignés, bastions, genève | Lien permanent | Commentaires (13)
Commentaires
Vendredi 28 octobre à 16 :00, au camp des Indignés du parc des Bastions, un atelier « Après vous être indignés, comment vous engagés ? »
Écrit par : Charly Schwarz | 27/10/2011
"engager" Charly, "engager"...
Écrit par : blabla | 27/10/2011
Monsieur Schwarz avant de vous indigner, et de vouloir changer le monde, je vous prierais de réviser votre orthographe, "comment vous engagés" montre de cruelles lacunes dans ce secteur....
Écrit par : Bruno | 27/10/2011
Les Roms ont le droit de s'indigner, ils en ont le devoir, mais en aucun cas contre nos Institutions, et encore moins contre la police, mais bien contre les autorités de leur pays, et autres voisins terres historiques de cette population, sur le traitement dont ils sont victimes, là-bas !
ABE
Minet.
Écrit par : Walter Schlechten | 27/10/2011
@Charly, yes sir! s'engager (er) reste le mot/la motiv -clé... on dirait que vous touchez là où le bas blesse
@Minet, thanks de le dire!
histoire de ne pas laisser faire cet amalgame d'antiracisme communautaire qui se greffe si aisément de nos jours,
sur le fondement réel de cette vague d'indignation, justifiée ou légitime lorsque basée sur le respect d'aspirations et de lois démocratiques.
Écrit par : grandmère | 27/10/2011
"en aucun cas contre nos institutions et encore moins contre la police"... mais qui donne (ou dénie) à qui le" droit de s'indigner" ? C'est un droit qu'on prend, pas un droit qu'on reçoit...
Écrit par : Pascal Holenweg | 27/10/2011
"mais en aucun cas contre nos Institutions, et encore moins contre la police"
Si je peux me permettre si l'Homme au cours de son histoire ne s'était pas rebellé contre les autorités, la plupart des droits dont vous jouissez n'existeraient pas.
La rebellion contre la police n'existe pas. La police protège simplement les institutions. Elle n'est qu'un pantin comme le peuple. Jusqu'à ce qu'elle finisse par prendre partie pour le peuple car il n'y a que le peuple qui est légitime.
Écrit par : plume noire | 27/10/2011
Ce ne sont pas ces indignés d'opérette, bobos-branchés-baba-cool, qui vont s'engager.
Écrit par : Armand Lothar | 28/10/2011
@JFM
Mais quand donc les suisses ont-ils le droit de s'indigner?
car pour peu que l'on s'aventure hors des clous
définis par Mr. X et Y,
c'est le sabre des blogs qui s'abat et sable tous commentaires! comme celui-ci...?
Avant de se plaindre d'une absence de droits d'indignés,
faudrait déjà pouvoir les accepter ici, mister Mabut, non?
car pour l'instant, il y a "cristallisation" d'opinions désignées comme acceptables:
et pour ex,
tous commentaires pour défendre les Roms dans leur situation de clandés y incl. fondant leur légitimation à tous délits sont OK,
aucun commentaire contradictoire n'est accepté.
Écrit par : graphycs | 29/10/2011
ça, ça m'a déjà sauté aux yeux...
Il y a une branche de population, sympathique, certes, mais un peu risible, qui saute sur chaque occasion de manifester leur marginalité: ils font feu de toute occasion pour sortir tentes, tippis, yourtes, guitares et feu de camp, banderolles, etc...
Ces indignés là me font sourire, et n'ont pas grand chose à voir avec le mouvement des citoyens que la crise met sur la paille.
Écrit par : loufoque | 29/10/2011
NON ! NON ! Le droit de réagir en cas d'abus est légitime et normal , s'indigner cela n'est pas suffisant !
Monsieur thuillier-charmet
France
"LIBRE TOUJOURS"
31-10-2011
Écrit par : THUILLIER-CHARMET | 30/10/2011
merci à JF Mabut de n'avoir pas censuré ma réponse
pour ajouter ce témoignage d'indignation
relatant que même 1 suisse, titulaire d'aucune autre nationalité,
ayant tout fait tout bien,
puisse/ et comment! un jour se retrouver être 1 "sans papier" & 1 "sans domicile fixe"
soit l'histoire d'une femme enceinte essayant de survivre aux nuits froides de décembre sans sommeil avec gros ventre posé sur des cartons en guise d'isolant sur le béton de garages non habités
suisse qui de retour des US ne trouva ni job fixe ni logement - sauf des jobs tempos sous payés,
malgré x diplômes & expériences internationales sur CV
parce que ces employées de nos agences d'emploi gvoises, majoritairement frontaliers
exigeaient "des références locales récentes" dans leurs critères de recrutements...
parce que des employées de régie, encore et tjrs maj frontaliers,
n'accordaient les baux d'apparts trouvés qu'à leurs potes, prioritaires...
où c'est au prix d'une présentation hyper-soignée de ts les jrs,
le ventre caché au max et s'habillant de chemisiers blancs lavés chaque jr à l'eau froide,
que furent obtenus ces contrats d'emplois temporaire auprès de nos grandes multis, jusqu'à 10jrs avant naissance prématu du bb
travaillant tout le temps
& vivant enceinte jusqu'en plein hiver sur un camping genevois
sous tente couverte de neige puis en bungalow,
dégelant la neige pour faire du thé ou se laver car il n'y avait plus d'eau dans les tuyaux, coupés en raison du gel
puis chèrement en hôtels mais devant en changer jr après jr, avec bagages/et bb né prématu
ayant économisé un max de ces jobs tempos avant la naissance
calculant le temps futur du non-emploi post-natal pour assurer allaitement et établissement des papiers de nationalité du bb (soit tps prévu 3 mois)
sans n'avoir jamais eu aucun droit, même en étant citoyen CH sans autre nationalité,
à aucun support ou allocations pré ou post natales
Sauf l'obligation de payer cash le coût de l'accouchement du prématu né en urgence en hosto. Ce qui fut donc fait. payé: pas de dettes pour avoir accouché en urgence!
Mais cela n'est pas tout
car payer des impôts depuis sa majorité ou des années d'emplois n'ait rien: pouvoir être statué comme sans domicile fixe, c'est vivre avec la peur de voir son enfant pris par des services sociaux, avec d'impossibles car trop coûteuses procédures pour faire respecter tous droits
Devoir faire face,
avec sa culture de suisse et sa dignité, avec ces exigences d'honnêteté et de travail ancestraux, en respectant toutes lois tout en croyant à ses droits comme ceux d'accès au travail conduisant à toute vie digne,
à des circonstances inattendues comme celle d'une naissance devant conduire à de tels états et situations,
n'auraient jamais du conduire une suissesse à devoir sur-vivre son état de femme enceinte dans de telles conditions.
Cette histoire et ces détails sont véridiques.
Mais à lire aujourd'hui tous ces textes et revendications d'INDIGNES, de x couleurs de "gauche" ou de "verts" & autres pamphlets communautaires,
n'ayant tous aucun rapport mais aucun
avec les motivations se sourçant dans la dignité de la personne
je ne peux que tenter ici en guise d'alerte,
de vous citer cette histoire
où la fin de cette petite histoire est,
typique peut-être de suisses ne faisant jamais aucun recours ni demande d'aucune sorte auprès de services "sociaux" - histoire de vivre dans la dignité,
après hotels payés par le sujet, qu'il devait quitter jr /jr,
ce furent: colocs (avec arnaques de colocs où il fallu payer cautions etc pour eux), sous-locations (auprès d'1 locataire polonaise, jusqu'à ce qu'elle décide de mettre le monde à la porte, histoire d'y faire emménager son petit ami arabe)
puis recherches d'habitat continuant, location de studio auprès d'une proprio asiate (voulant + et encore plus du locataire de ce qu'il avait fait de sa poche pour réhabiliter l'habitat), suivi d'une location en zone frontalière d'un proprio exigeant le même niveau de loyer que genevois, tout en ne proposant rien (délabrement, assainissements, pertes de chauffage en hiver & autres réparations au frais du locataire).
Ce qui conduisit ce locataire suisse entre-temps plus que vénèr,
à investir en zone frontalière (droit / carte de résidence, octroyé sur la base du bb de nationalité franco-suisse, le père, un parisien, dcd peu après) le montant du loyer exigé par ce ripou de frontalier, dans 1 achat immo en 15 ans.
Que les français comme Ph Souaille ou Antoine Vieillard
n'oublient pas que leur passé n'est pas celui vécu par les suisses.
Écrit par : CHsouris | 31/10/2011
La Suisse, une fois de plus, ridiculisée si on ajoute le Blancho à la liste!
Écrit par : Patoucha | 31/10/2011