ça sent le "Parfum d'Adam" (25/10/2011)

nicolet vs Souaille.jpgIntéressante passe d'armes sur les blogs de la Tribune. Sous le titre "les propos rouges masqués d'un cardon fâché", le radical canal historique Philippe Souaille (à droite sur notre vignette) déconstruit le discours du Vert un peu décroissant mais très cardon argenté épineux Julien Nicolet, dont le billet s'intitule: "l'écologie, ce n'est pas le capitalisme plus les panneaux solaires".

En bref Souaille conteste que la croissance fasse des riches des pollueurs d'air - il s'agit de leur production de carbone - car, argumente-t-il, une partie de leurs revenus n'est pas consommée mais épargnée et ce qu'ils consomment l'est de manière écologique vu qu'ils ont les moyens. Tandis que les pauvres consomment tout leur maigre revenu aux prix des produits les plus bas et importés et donc polluent absolument. [je résume un peu brutalement]

Conclusion, il faut enrichir les pauvres, bref assurer une croissance pour tous, pour diminuer la pollution.

Dans le "Parfum d'Adam", Jean-Christophe Rufin nous fait vivre un thriller, où, confronté à la même question angoissante de la pollution et de la croissance, un groupe écologiste fondamentaliste en vient à propager la variole dans l'eau d'une favella brésilienne pour éradiquer la pauvreté, facteur majeur de la pollution.

A chacun sa solution. Mais le débat fondamental demeure. Comment (tous) s'enrichir sans croissance? Ou comme, dirait Pierre-François Unger qui, nous a-t-il dit, réfléchi à la question avec une délégation du Conseil d'Etat: comment transformer la croissance en développement durable à Genève. Au fait, cher ministre de l'Economie et du bien-être partagé, pourquoi ce débat n'est-il pas public?

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