Peut-on être contre la mobilité douce? (20/04/2011)

actif trafic.jpgPoser la question c'est y répondre. Sur le site de l'initiative d'Activ-trafic s'égrène les bobinettes des partisans tel un chapelet de saints citoyens. Il y en a de tous les partis. Le dernier en date est le président de l'Association des médecins de Genève qui fait dire à Activ-Trafic dans son blog que l'AMG soutient l'initiative. Chacun tire la couverture à soi, c'est de bonne guerre.

Comme les Verts, hier, dans un communiqué courroucé. Ils s'en prennent aux milieux immobiliers coupables de dénaturer le concept d'éco-quartier à propos des Cherpines. (C'est le second sujet chaud des votations du 15 mai.) Crime de lèse majesté!

Seul les Verts, accessoirement le Grand Conseil, où ils sont pratiquement majoritaires - tout ce qui gêne le trafic frontalier ne peut qu'obtenir l'aval du MCG. C'est que le virus malthusien de la décroissance infecte désormais toute la classe politique. Même la gauche sociale, un temps productiviste, désormais est toujours davantage tentée de faire payer les riches, non plus pour soulager les pauvres, mais pour assurer à tous un revenu citoyen décent.

Ainsi va la mobilité douce. En huit ans, c'est écrit dans l'initiative 144 proposée au vote des citoyens le 15 mai, l'Etat et les communes devront trouver les moyens de mailler toutes les routes du canton avec des pistes cyclables continues et des passages piétons sécurisés type top en ordre. C'est une priorité qui s'imposera au canton et aux communes qui devront donc ultérieurement, soit augmenter les impôts, soit plus probablement rogner sur d'autres dépenses. Déjà que les trams et le CEVa pèsent et devraient peser lourdement encore pendant une bonne décennie sur les finances publiques on voit mal comme les autorités pourront tenir les échéances sans cesser d'investir dans la santé ou dans la formation.

Mais c'est ainsi que les Verts politisent. On tape des pieds et on veut des pistes cyclables tout de suite (huit ans c'est vraiment très peu de temps) et on se fiche du financement. Qu'en dire le géant Vert Hiler? Mais qui peut bien dire non à la mobilité douce?

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