L'Illustré sur iPad. La photo parle (16/01/2011)

illustré sur ipad.jpgJe me suis désabonné de L'Hebdo papier et viens d'en terminer la lecture de la dernière édition sur iPad. J'ai choisi l'édition intégrale sans interactivité ni son ni vidéo. Elle s'est téléchargée en moins de deux minutes avec une connexion adsl basique.

Dans les dernières pages, j'accroche la publicité qui annonce la mise à disposition, le 18 décembre, de l'app de L'Illustré sur la tablette d'Apple. Les 13 MO sont rapidement téléchargée. Les 112 MO de l'édition du 12 janvier prennent un peu plus de temps à raison de cinq secondes pour un MO, mais la différence est là: l'Illustré version iPad offre des vidéos, des sons...

Dans la foulée, je télécharge aussi le Portefolion d'Olivier Vogelsang, photographe à la Tribune de Genève et photographe indépendant, qui présente et commente quelques-unes de ses images. Pour l'instant, c'est gratuit.

Les tablettes révolutionnent la lecture des journaux. Elles vont aussi révolutionner la télé. Dans l'interview qu'il accorde à L'Hebdo du 12 janvier, le nouveau patron de la SSR veut mobiliser les grands de la presse suisse pour que ces lilliputiens à l'échelle de la mondialisation réfléchissent ensemble aux moyens de conserver au pays des médias indépendants. Vaste et noble ambition qui a sans doute pour but principal de permettre aux sites internet de la SSR de participer au gâteau publicitaire que les journaux veulent lui interdire.

L'app pour iPad de la TSR est de bon niveau. Et montre que le débat politico-juridico-économique sera sans doute gagné par la SSR, mais qu'elle devrait à terme y perdre sa domination nationale et peut-être son statut de service quasi public. Car les éditeurs de journaux ajoutent désormais des vidéos, des sons, de l'interactivité, des quiz et des jeux à leurs titres, tandis que les radios et les télévisions ajoutent le texte et les photos et bien sûr aussi l'interactivité, les quiz et les jeux à leur plate-forme.

Balbutiante, encore que les premières apps des producteurs d'information rivalisent d'ingéniosité et de trouvailles graphiques, l'intégration des médias est une réalité. Presque plus rien ne différencie désormais l'offre de Ringier, de la NZZ, de TA, de celle de la SSR.

Viendra alors le temps de la question de la raison d'être du statut de l'entreprise. Pourquoi ne pourrait-elle pas être partiellement voire totalement privatisée, comme Swisscom, demain La Poste ou les CFF? Roger de Weck qui a fait ses armes de journalistes à la Tribune de Genève sera-t-il le dernier patron du service public SSR?

pandora.jpgSur le site internet de l'Hebdo qui publie gratuitement les articles du 12 janvier, j'accroche aussi, par hasard, l'histoire de Miss Pandora, une blogueuse en vue de 22 ans, de son vrai nom Louise Ebel qui signe pour la marque de montres éponyme un portfolio publicitaire où la jeune Française se met en scène et promeut sa mode.

"Sans avoir les budgets publicitaires des grandes maisons mais en ayant bien compris la nature du web 2.0 où l’influence prime sur la puissance, Ebel réussit ici une belle opération de communication; sur ses produits, certes, mais surtout en termes d’image, de crédibilité et de conquête de nouveaux publics, note le journaliste Didier Pradervand

22:18 | Lien permanent | Commentaires (2)