Moritz ferme son blog. La faute à la presse? (27/10/2010)
Merz termine sa carrière de conseiller fédéral en fanfare. On finira par le regretter notre Appenzellois qui ressemblait tant à de Funes.
Widmer Schlumpf s'installe aux Finances. Pour combien de temps? L'UDC dissidente pourrait ne pas survivre aux prochaines élections fédérales de l'automne 2011. Personne ne lui suggère donc d'engager telle ou telle politique. Une année perdue? Les citoyens auront indirectement leur mot à dire sur l'avenir d'Evelyn.
Moritz part en catimini. Morits a fermé son blog bilingue. Et en ouvre un autre uniquement en allemand. Son expérience de ministre blogueur est unique ou presque en Suisse. Mortiz regrette le temps où son blog était inconnu des médias. Son dernier billet s'intitule: Hey, that's no way, to say goodbye.
"Dans un premier temps, écrit dans son dernier billet le désormais ex-ministre des transports et des communications, nous restions entre nous dans la mesure où Internet nous le permet. Je me sentais à l’aise au sein de la communauté des bloggeurs. Nous réagissions à tour de rôle par rapport à nos idées, parfois de manière ludique, parfois à force d’arguments ou de manière polémique.
Progressivement le blog a été découvert par les médias, qui le considéraient avec méfiance, comme une concurrence, le commentaient et colportaient les informations qu’ils y trouvaient. Quasiment chacune de mes contributions finissait dans la presse. C’est pourquoi je me suis retrouvé à devoir examiner chaque contribution dans le but de déterminer dans quelle mesure sa teneur risquait le cas échéant d’être aggravée, déformée voire transformée en des propos inconvenants ou contraires à tout esprit de collégialité.
Ce problème s’est posé de plus en plus souvent. Ainsi muselé, une paire de ciseaux à la main, j’ouvrais la chasse aux mauvaises interprétations. Quelque part, cette évolution a terni mon enthousiasme. C’est pourquoi j’ai de moins en moins alimenté le blog, alors que j’ai toujours aimé rédiger ces contributions."
La faute à la presse?!
Un dernier mot sur Moritz, dont les discours restent des morceaux d'anthologie.
Il a foré le Gothard. De quoi permettre aux Zurichois d'aller plus vite dans leur résidence secondaire du Tessin ou de Toscane? Pour y transiter à travers les Alpes des camions étrangers engagés dans le just-in-time à travers l'Europe? La raison des industrielles n'est pas toujours raisonnable en termes écologiques, même en train. Dix-sept milliards! La métropole zurichoise reste presque aussi éloignée de Genève que la métropole lémanique l'est de Paris. Le Roestigraben se mesure en heures de train dans ce pays urbain, où les six ou sept villes qui comptent sur l'axe est-ouest ne se sont pas rapprochées ou si peu. A cause du Gothard?
Du coup, on exige de Doris d'autres politiques ou la conservation de l'héritage. Sacré challenge? En jeu toujours le Gothard et le deuxième tunnel routier. Quid d'un train à grande vitesse entre Genève et Saint-Gall/Bâle?
22:59 | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
j'en ai connu des journalistes des pro ne se laissant jamais influencer faisant leur métier avec dignité,tous morts, ceux d'aujourd'hui les vrais devraient être couronnés face à des pseudo-journalistes issus du fameux 20 minutes,de vrais torchonnades à utiliser comme du temps de nos ancêtre par souci d'économie,et encore ces journaux issus de la fantasmagorie d'une élite préférant sans doute se prélasser natels sophistiqués en mains sur des sofas ,provoqueraient des hemorroides ulcéreuses à leurs pauvres lecteurs ne sachant plus beaucoup déterminer les vraies infos des fausses,Raoul Riesen et bien d'autres doivent contempler leur profession d'un regard bien triste,tous ces moyens audio-virtuelles ont tué les reportages de bon aloi,dommage!
Écrit par : line.bielmann | 28/10/2010