Préservatif, droit à la vie, droit à la mort (25/10/2010)

capote à trefle.jpgCe lundi 25 octobre tombent deux nouvelles bouleversantes:.

Les deux nouvelles n'ont à première vue pas grand chose à voir l'une avec l'autre. Sauf que, du point de vue de l'Eglise catholique, le préservatif est prohibé, car il est une barrière au don de soi hors de tout égoïsme, à l'altérité, au droit naturel à la procréation, au droit à la vie donc, même si, comme c'est le cas à Lucerne, il s'agit de lutter contre le sida.

Le Tribunal fédéral lui force des médecins fonctionnaires à nourrir un condamné en grève de la faim. Les juges lui dénient ainsi le droit à la mort que réclament pour lui... les médecins.

Difficile de se faire une opinion, je n'ai pas trouvé sur le site internet du TF accès aux considérants de l'affaire Rappaz (un comble). Les médecins s'insurgent. En refusant de nourrir Rappaz ne violent-ils pas le code de déontologie? Leur règle fondamentale n'est-elle pas de tout faire pour faire obstacle à la mort.

Sauf la mort volontaire. Qui en Suisse n'est pas illégale, donne lieu même à une assistance médicale.

Je vous le disais: un lundi bouleversant.

Et banal.

Qu'une église catholique distribue des préservatifs est (mal)heureux (selon le point de vue que l'on défend). Ce n'est pas encore banal, mais ça le deviendra.

Que la culture du chanvre conduise en prison (ce n'est pas le seul motif en l'état) est (mal)heureux (selon le point de vue que l'on défend). La culture de la drogue n'est pas encore banale, mais elle le deviendra (sous le contrôle de l'Etat).

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