Vu du Salève

Un ouf car la Suisse s'épargne une campagne de votation traumatisante, même s'il n'était pas sûr que les initiants puissent récolter cent mille signatures. Un regret, car le peuple suisse aurait sans doute rejeté ce texte. Et le débat public même sur les sujets les plus difficiles vaut mieux que le sentiment de vivre dans une société mutique.

Sur les blogs de la Tribune, le sujet aussitôt connu avait suscité des réactions d'incérdulité et de rejet. Quant au sondage lancé le 21 août il fait apparaître 56% de votes opposés, mais tout de même 40% de gens favorables au rétablissement de la peine de mort pour les meurtres avec actes de violence sexuelle.

Pour toutes explications, les initiantes réaffirment leur credo qui tient essentiellement au fait que les tribunaux et l'Etat de droit actuel est entièrement centré sur le criminel que la société loge et occupe mieux qu'elle ne le fait pour un sans domicile fixe, et non sur la victime, que ses proches sont réduits à l'état de spectateurs au cours du procès. "La balle est dans le camp des politiciens" conclut le comité d'initiative qui avoue que son initiative n'avait que pour but de secouer leur apathie.

Un beau coup de pub en effet! Pas sûr qu'il ne soit suivi de grands effets.