Vu du Salève

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Le B.A. BA est dans la Panthère rose. Le montage est classique, le cadre, l'usage des plans, des zooms, des fondus, du cycle, de l'entrée, de la sortie, le rythme, l'accompagnement musical. Bref la forme doit être au service du fond. Une vidéo c'est une écriture qui a ses mots et sa grammaire.

La première étape de la professionnalisation, c'est la sobriété (des mouvements de caméra, des effets vidéo). C'est comme dans un journal, il y a une charte graphique à respecter.

"Le but des règles c'est de les violer" (encore faut-il les connaître et avoir l'autorité pour le faire).

Conclusions panthère rose
- Acte I et Acte III même combat: PL
- Sens positif Gauche > Droite
- Valeur de plan = IN ou OUT ? GP = intensité (émotion), PL = dilution
- Gros plan pour entrer dans l'action (ou l'humain): le chien
- jusqu'où entrer dans l'humain ? (version TF1 ou Arte si la personne pleure ?)
- Valeur du zoom (pour entrer/sortir, ou focaliser/surprendre)
- Va et vient en fonction de l'acte (I, II ou III) ou du chapitre (2 chapitres dans l'acte II)
- Règle des 180° (chien OUT/IN) violée mais intégrée grâce au repère
- cellule vidéo: unité, cycle, boucle (début et fin)
- des règles simples pour mettre en avant le fond (Sobriété et efficacité. La caméra doit-elle bouger pour filmer le chaos)
- une forme adaptée au fond (en conscience.)
- filmer le chaos: fond et/ou forme ? (MTV, grammaire. Au montage on peut casser une image pour faire djeune)
- importance du regard: fait exister, guide le regard (l'interviewé regarde la caméra, il fait de la com, s'il regarde le journaliste, c'est de l'info. Les hommes politiques formés savent parfaitement utilisés les deux modes.)
- bougie = virgule

Petit détail, la dimension de la caméra fait (encore) le sérieux du journaliste...

Le montage: une vocation profonde qui consiste à montrer l'invisible par le visible. « Peindre l'ordre du désordre ! » « Si mettre en scène est un regard, monter est un battement de coeur ».

La construction d'un récit reprend généralement la structure du modèle héritée d'Aristote et du théâtre en trois actes, afin de rendre le récit lisible.

Le fondu permet de passer d'un temps à un autre, d'un lieu à un autre, l'intervalle étant sans intérêt pour le récit. Le fondu au noir est plus fort et permet de passer d'une action à une autre. Le TJ commence et se termine par un fondu au noir.

Autres règles de "survie en milieu vidéo hostile".

1. Le journaliste reste collé à la caméra, créant le léger décalage qui oblige l'interviewé à ne pas regarder la caméra
2. La caméra ne tronque pas le crâne de l'interviewé et lui laisse sur la tête l'espace d'une casquette.
3. La caméra décentre le visage de manière à laisser un peu d'air devant le visage de l'interviewé (donner du sens au vide)
4. Les interlocuteurs quand il y en a plusieurs sont placés de manière à ne pas obliger la caméra à tourner à plus de 180 degrés sinon il y a risque de confusion sur les interviewés et l'intervieweur.
5. L'image et le son sont des fabrications du cerveau (gare aux arrière-plans et aux bruits parasites, notre esprit les efface, la caméra est impitoyable de réalisme)
6. En PNL, on se met en scène, en empathie, au niveau de la personne. Itou en vidéo d'information, on souligne, on cherche des panneaux qui disent que le bâtiment est bien un hôpital...

En résumé: Ecriture du sujet avant tournage / Prise de contact, rendez vous / Tournage, mise en scène (30 minutes de rushes pour 1,30 min de film) / Dérushage (s'imprégner des images) / Ecriture du sujet (road book à suivre, à ne pas suivre...) / Ours et révélation (la boue, les pépites d'or à découvrir, un regard frais, ne pas être le monteur des images qu'on a tournées) / Montage et finition.

Bons plans: webdocs.arte.tv webdocu.com Mauvais exemples: teleobs.nouvelobs.com

Ci-dessous, deux films de la Panthère, mais je n'ai pas encore trouvé le film utilisé par Fouchet pour sa démonstration de l'orthodoxie cinématographique.