Echec aux blogs: J'ai un petit problème du côté de ma déontologie (04/11/2009)

edito impressum nov.jpgC'est un grand mot, je sais, voire un gros mot. Un peu comme le respect. Tu me dois le respect n'a pas toujours, dans la bouche d'un ado, le même sens que le fameux slogan inventé par l'ancien maire d'Avusy, devenu Monsieur intégration à Genève: "Le respect ça change la vie", qu'on entend peu dans cette campagne des minarets.

C'est en lisant un article publié dans la dernière livraison d'Edito, le magazine des médias, édité par Impressum (les journalistes suisses), le syndicat corporatiste des journalistes suisses, que la question de la déontologie m'est apparu à deux vitesses (au moins). Que vous soyez journaliste justement ou simple quidam et le silence de la presse ne s'exprime pas de la même manière. Je m'explique.

Il s'agit de l'affaire des otages suisses en Libye dont la presse parle énormément. Et bien, j'apprends en lisant l'article "Echec aux blogs"... [cliquez sur le lien pour lire l'article entier]

que la presse s'est tue tant que le journaliste David Rhode est resté prisonnier en Afghanistan. L'enlèvement en novembre 2008 de ce reporter du New York Times à qui ses pairs ont décerné le prix Pulitzer en avril dernier est resté secret jusqu'à sa récente évasion, par la volonté de la presse qui craignait qu'une surenchère et notamment la publication quotidienne de sa photo dans les journaux n'excitent ses ravisseurs et lui promettent une fin tragique.

Même les blogs se sont tus, écrit Guillaume Henchoz. "Seules quelques agences de presse afghanes et pakistanaises semblent avoir diffusé des informations sur cet enlèvement. Pas suffisant pour remonter jusqu'à l'opinion publique publique occidentale."

Un premier constat dès lors s'impose poursuit le journaliste indépendant qui signe l'article d'Edito: il est certes difficile mais encore possible d'organiser un blocus efficace autour de l'information.

Que ne l'a-t-on pas fait dans l'affaire libyenne? je vais interpeller mon médiateur préféré Daniel Cornu et le président du Conseil suisse de la presse Dominique von Burg à ce sujet, tous deux anciens rédacteurs en chef de la Tribune.

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