Du médicament aux quarts d'heure santé (01/06/2009)
Je lis les blogs pour préparer la revue de presse dans la Tribune de demain. "Baisser le prix des médicaments". Cette note de Bruno Mathis d'Onex retient mon attention. Je m'arrête aussi sur le commentaire posté par Marie-France de Meuron. "Baisser le prix des médicaments, c'est aussi en baisser la consommation" écrit-elle. Sans doute, cette naturophathe de Troinex a-t-elle voulu dire "Baisser le prix de médicaments, c'est aussi en augmenter la consommation".
Une perspective inquiétante en effet, si telle est la conséquence d'une baisse de prix. Peut-être M. Couchepin devrait-il suggérer à sa collègue Leuthard de modifier la loi sur le travail. Et dy instaurer les quarts d'heure santé.
Notre société ultraperformante et ultrajouissive ne tolère plus de perdre une minute. Pas étonnant que le corps et l'esprit tombent malades. Comment trouver le moyen de ralentir et d'accorder à la vie biologique un peu de temps? Les sussucres qu'accordent les assurances aux comportements vertueux ne suffiront pas. Peut-être faudra-t-il rendre obligatoire le quart d'heure de gymnastique collective le matin, le quart d'heure de sieste à 14h et le quart d'heure de méditation avant de quitter son boulot.
On a bien rendu obligatoire le port de la ceinture de sécurité! Bon lundi de Pentecôte!
07:21 | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
Monsieur Mabut,
Je regrette que vous ayez traduit mes mots de la sorte. Je voulais dire que pour baisser le coût des médicaments dans l'assurance de base, il s'agit aussi d'en baisser la consommation. Dans un sujet aussi important que le mode de se soigner, il est judicieux de percevoir les mouvements sous-jacents qui le façonnent.
D'autre part, je tiens à préciser que je ne me trouve pas dans le registre des "naturopathes"
Bonne semaine!
MFM
Écrit par : Marie-France de Meuron | 01/06/2009
En préambule, je répète: "Il faudra donc trouver un compromis helvétique ; p.ex. 800 millions sembleraient plus adéquat. J’espère seulement que la mesure prise ne stimulera pas la consommation encore davantage !" Encore davantage ne sous-entend pas qu'il a une surconsommation des produits, notamment psycho...
* Mr Mabout, oui vous touchez un point important et sensible dans la gestion de sa santé: le temps. Trop de gens sont stressés, resp. manquent de temps pour voir pousser les belles "fleurs" qui nous entourent. Combien de fois, je vois des individus qui courent dans tous les sens et même en vacances, ils n'arrivent pas à se déstresser, même couchés sous un parasol au bord de la mer, un policier à la main. Or, nous vivants arrivons tous en même temps au 31 décembre chaque année.
Diable, prenez un quart d'heure (vaudois ou genevois) pour vous et finissez-le dans la gaieté, un cigare à la main ou pas. L'important ... c'est la rose, disait jadis Gilbert Bécaud et j'ajoute: le bien-être !
Les sages Chinois peuvent nous apprendre beaucoup sur l'art de vivre et les règles de la vie à observer, p.ex. se soigner avec le bio-magnétisme ou autres alternatives, et commencer la journée avec du mouvement (obligatoire dans certaines régions même pour les employés et écoliers). En allemand, il y a un joli proverbe qui dit: "l'aurore a de l'or dans la bouche"! (Morgenstund hat Gold im Mund). Ce n'est pas si absurde de faire de cette philosopie la sienne pour bien commencer la journée. Et il y a une répercussion sur la Santé, la sienne. Donc, en deux mots: "se prendre en main" !
Bien à vous
BM l'étoile de ... et non des ... neige (pour informer quelques blogeurs moqueurs?)
Écrit par : Etoile de Neige | 03/06/2009
Avis à la population : bien lire les articles avant de faire des commentaires inappropriés. Ceci dit, l'automédication, avec la baisse des prix, va devenir inévitable. Autant en prendre son parti et entreprendre une véritable éducation médico-pharmaceutique de base du grand public.
Écrit par : mutuelle | 23/09/2009
Une éducation médico-pharmaceutique comporte en partie un contre-sens. Eduquer quelqu'un, c'est le conduire vers son autonomie. Résoudre un problème avec le réflexe médicamenteux conduit au contraire, à savoir dépendre des effets des produits proposés. La véritable éducation est de permettre à quelqu'un de percevoir comment il fonctionne et comment modifier le fonctionnement quand celui-ci se dérègle avec, il peut s'avérer utile, l'aide de produits pharmaceutiques non pas pour régler le problème mais pour soutenir le processus d'harmonisation qui dépend de beaucoup de facteurs.
Écrit par : Marie-France de Meuron | 23/09/2009