Pourquoi diable Genève ne veut pas enseigner le fait religieux? (05/04/2009)
Parce que "Genève est une République laïque, a répété hier Charles Beer à Uni Dufour, ce qui n'est pas le cas du canton de Vaud, a poursuivi le chef du DIP, ou des autres cantons suisses." Ce qui n'a pas empêché Nicole Durisch Gauthier, ancienne directrice du Centre d'information sur les croyances, de déclarer sa flamme pour un cours obligatoire au Cycle et au post-obligatoire d’histoire des religions dispensé par des enseignants formés à l’Université.
Le chef du Départemenmt s'inscrit lui dans la vieille logique anticléricale qui fonde encore à Genève, 102 ans après la séparation des Eglise et de l'Etat, les rapports entre les religions et l'enseignement public.
A l'heure où le créationnisme atteint l'Europe et où la tradition judéo-chrétienne se révélera sans doute un allié objectif de la raison, l'école genevoise fait figure de sanctuaire, de cocon républicain dans une société traversée par les violences communautaristes, claniques ou sectaires médiatisées, l'engouement pour l'ésotérisme, l'astrologie et les thérapeutiques qui se donnent des airs de sciences. Sans parler des addictions de toutes sortes. Au point que les nouvelles générations de profs genevois, elles mêmes souvent dépourvues de toute culture religieuse, en viennent à réclamer des aides pédagogiques et même à les inventer, lorsque les questions de la vie et de la mort déboulent dans les classes.
C'est ainsi que dix ans après avoir été interpellé, l'Etat de Genève a apporté "une réponse prudente mais consensuelle", selon les termes de Charles Beer, en proposant dès 2004-2005 aux profs intéressés une formation complémentaire facultative en matière d'histoire des religions et en autorisant dès 2006 à en parler en classe.
Les cours de formation continue des profs rencontrent un véritable succès, mais l'enseignement des élèves n'est nullement le même pour tous. Car, à Genève, les profs restent seuls maîtres (avant Dieu) de l'enseignement qu'ils dispensent.
Hier matin, à la veille du jour des Rameaux, qui marque la montée de Jésus à Jérusalem, sa condamnation à mort pour blasphème envers l'empereur romain - un occupant joliment instrumentalisé par les Docteurs de la loi - et sa résurrection au lendemain de la Pâque juive, quelque 400 personnes qui avaient répondu à l'invitation conjointe du DIP et du Groupe citoyen www.ecolelaique-religions.org ont pu éprouver ce paradoxe: le paradoxe, d'une part, d'un Etat de Genève qui ne sait trop comment inculquer les Droits de l'homme, qui est confronté chaque jour davantage, selon l'aveu de Charles Beer, à des tâches de simple éducation, de guidance infantile, alors que l'école peine à assumer sa reponsabilité principale de transmission des savoirs et, d'autre part, d'un appel de croyants qui pensent qu'un meilleur enracinement culturel, la connaissance des faits religieux est de nature, sans être la panacée, à favoriser le mieux vivre ensemble.
Dans le cours du débat dirigé par Isabelle Moncada, deux jeunes enseignants du Cycle du Foron sont venus présenter les fiches d'information qu'ils ont réalisées avec sept de leurs collègues profs d'histoire pour répondre aux questions des élèves. Avec le soutien de leur direction ont-ils affirmé et, jusqu'à présent, sans problème avec les parents. Trois fiches apparaissent dans la pénombre du grand amphi Jean Piaget: fêtes et contes, Pessah, pourquoi est-on en vacances à Pâques? L’Iliade, les croyances des Grecs. Le rituel du sacrifice.
Dans le public, une enseignante fait part du désarroi des profs lorsque les questions des élèves surgissent. C'est le cas, témoigne-t-elle, lorsque des élèves de confession musulmane respectent le jeûne du Ramadan et demandent un jour de congé pour fêter la fête de la rupture du Jeûne. Et que d'autres élèves l'interpellent: "Dites, Madame, c'est quoi le Ramadan chez nous?"
En 7e, poursuit-elle, nous abordons les récits sur les origines du monde. Dans la brochure, il y a un récit sur le déluge selon la culture perse. Si j’avais parlé de Noé, j’aurais sans doute eu des critiques des parents.
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Commentaires
Le caractère obligatoire poserait problème. De plus, quelle religions y enseigner ? Pourquoi plus y parler du Christianisme que du Raèlisme ?
Finalement, les croyances demeurent des aspects de la sphère privée et doivent y être enseigné ainsi.
Écrit par : Djinius | 05/04/2009
Parce que les religions sont obscurantistes, anxiogènes et nous apprennent la culpabilité.
Que ceux qui veulent absolument faire du mal à leurs enfants leur fassent prendre des cours privés.
Écrit par : jicroispas | 05/04/2009
Un enseignement consacré à l'économie, aux mécanismes financiers, au rôle des banques et aux diverses possibilités d'investissement (y compris à travers les paradis fiscaux) se serait peut-être révélé plus utile ces dernières années. Quant au fait religieux les imams, suisses ou étrangers, sont tout prêts à nous débarrasser de ce souci dès que possible.
Écrit par : Mère | 05/04/2009
Salutations,
A mes yeux, il ne s'agit pas de réintroduire des cours de catéchisme, mais de développer une ouverture d'esprit et compréhension pragmatique vis-à-vis des religions ("dominantes" en terme d'influence et de quantité).
Il est important d'éveiller les esprits sur leur développement historique, leur vision du monde, leur organisation rituel, la distinction entre les mythes et les faits etc.
La laïcité, ce n'est pas annihiler la religion et la spiritualité. C'est d'un côté assujettir la Foi au Droit (donc à l'ordre étatique); de l'autre, accepter la liberté de croyance et de conscience.
De plus, dans notre réalité globalisée, multi-culturelle et en perte de sens, il est important de COMPRENDRE le pourquoi et le comment des religions qui continuent de façonner notre perception du monde et notre réalité, qu'on le veuille ou non.
Un tel programme d'"enseignement de culture religieuse et d'éthique" a été débuté au Québec l'année dernière, me semble-t-il.
De toute façon, on finit toujours par croire en quelque chose/quelqu'un, alors autant que ce ne soit pas dans le socialisme...
Sincèrement,
Q.
Écrit par : Quentin ADLER | 05/04/2009
Bonjour Monsieur,
Le vieil agnostique que je suis devenu (non athée car l’athéisme est aussi une forme de religion), et farouchement pour un état laïque et uniquement cela, est pourtant d’accord sur le fait qu’il semblerait nécessaire d’enseigner l’histoire de toutes les religions, donc y compris l’athéisme, parce que lesdites religions font partie de l’histoire des peuples de cette terre.
Par contre, il est impératif, lorsque l’on parle d’enseignement, que ledit enseignement doit être compris au sens de donner une information totalement neutre et non de promouvoir de manière indirecte, sous une forme de prosélytisme caché derrière un enseignement qui se voudrait neutre, l’une ou l’autre des religions ou autres croyances (et la non-croyance) du monde passé et actuel.
Dans le cadre de cet enseignement il faudra aussi clairement mentionner que l’intégrisme religieux a provoqué la mort sur cette planète, au travers des siècles, de probablement plus de personnes que l’ambition purement politique et hégémonique de certains et que derrière certains gouvernements ou hommes politiques (partout dans le monde donc y compris chez nous) se cachent encore de nos jours des fanatiques/intégristes religieux qui n’attendent que leur venue au pouvoir pour tenter de semer s’ils le peuvent (pour ne pas dire faire avaler de force) la bonne parole, par la répression intérieure (contre ceux qui ne pensent pas comme eux) ou des guerres extérieures, si la possibilité leur est offerte.
Écrit par : Claude Marcet | 05/04/2009
Mon opinion rejoint celle de Claude Marcet.
En Suisse, on dit qu'il manque de visionnaire et ce n'est M. Beer qui va démentir cette affirmation.
Le monde change. Un nouvel ordre moral va apparaître et les religions ancrées dans nos traditions disparaîtront. Les changements dans la vie auxquels nous sommes confrontés doivent s'accomplir dans la cité et les institutions.
Et il est temps qu'une instruction sur l'histoire des religions soit dispensée aux enfants au même titre que l'histoire de la civilisation, la géographie...
Il est important que l'élève soit au courant de toutes ces idéologies qui ont marqué de leur empreinte les civilisations anciennes et actuelles.
Et à ces cours de religion, seront ajoutés, l'histoire de la laïcité, de la Déclaration des droits de l'homme.
L'élève saisira cet enseignement pour avoir son propre avis.
Écrit par : oceane | 05/04/2009
"non athée car l’athéisme est aussi une forme de religion"
Assertion toute gratuite.
"ledit enseignement doit être compris au sens de donner une information totalement neutre"
C'est impossible. Peut-on enseigner que Jésus était un terroriste justement condamné à mort par les Romains? C'est une des thèses en présence pourtant.
Ou qu'il n'a jamais existé?
Peut-on enseigner que l'imposteur était un violeur et qu'il a commandité des assassinats? C'est pourtant un fait historique d'après les témoignages parvenus jusqu'à nous.
Si l'on a une exigence de neutralité, il faut enseigner tous les faits, toutes les thèses...
Et rien que sur Jésus... il y a une multitude de thèses différentes à vous donner le tournis.
Écrit par : Johann | 05/04/2009
Relisez donc sagement le "Nouveau testament"...................
Ce n'est qu'un message de paix et d'amour (ce qu'il manque le plus à notre actuelle société !!!!)
Amicalement
Coucou
Écrit par : coucou | 05/04/2009
"La laïcité, ce n'est pas annihiler la religion et la spiritualité. C'est d'un côté assujettir la Foi au Droit (donc à l'ordre étatique); de l'autre, accepter la liberté de croyance et de conscience."
C'est aussi et surtout la séparation de l'église et de l'Etat. L'Etat laïc n'a pas à enseigner quelque religion que ce soit. C'est le boulot des parents. Nos racines actuellement ce sont les Lumières, les religions en sont les ténèbres.
Tout cours sur la religion est une mascarade qui prend parti d'une façon ou d'une autre.
"De plus, dans notre réalité globalisée, multi-culturelle et en perte de sens,"
Il faudrait d'abord démontrer qu'il y a "perte" de sens. Les religieux et leurs affidés parlent de "perte" de sens quand les gens se détournent d'eux. Quand il y a un sens nouveau, mais qui leur échappe. La grande affaire!
"il est important de COMPRENDRE le pourquoi et le comment des religions qui continuent de façonner notre perception du monde et notre réalité, qu'on le veuille ou non."
Notre perception du monde et notre réalité sont à cent mille lieues de la religion, et c'est bien la raison pour laquelle les églises sont quasiment vides. Et c'est bien pourquoi certaines personnes qui se prétendent laïques poussent à la roue pour que l'Etat vienne au secours des églises en tentant de réintroduire pour Genève des cours sur la religion, cours déguisés hypocritement en "fait religieux" pour essayer de faire passer la pilule.
Il est bien plus important de comprendre comment fonctionne un individu (la psychologie), comment fonctionne la société (la sociologie), comment fonctionne l'économie, comment fonctionne la politique, tous cours absents ou quasiment absents de l'école obligatoire. Il n'y a qu'un seul "fait religieux" à enseigner: que ce sont des superstitions dont l'un des principaux objectifs a été et reste le contrôle social.
Écrit par : Johann | 05/04/2009
"Relisez donc sagement le "Nouveau testament"...................
Pas besoin, c'est un de mes livres de chevet.
Je vous conseille Luc 19:27 que vous ignorez. Entre autres.
"Ce n'est qu'un message de paix et d'amour"
C'est un pur mensonge. C'est un message de guerre.
Pour le reste, cf. l'amour de Calvin pour Servet.
Et inutile d'allonger la liste...
"(ce qu'il manque le plus à notre actuelle société !!!!)"
C'est bien vrai. Notamment du fait des religions, justement.
Protestants contre catholique en Irlande du Nord, Juifs contre Musulmans en Palestine... pour ne citer que deux conflits récents ou actuels...
Écrit par : Johann | 05/04/2009
@Claude Marcet
Votre conception de l'athéisme est réductrice et fausse. Elle repose sur la vielle distinction d'avec la notion d'agnosticisme et, de plus, reprend la thèse des religieux selon laquelle il n'est pas possible de se passer de religion. Elle ne correspond même pas à la définition des dictionnaires modernes, dont je reproduis un exemple. Il s'agit de Wikipédia:
"Pour cette dernière raison, les auteurs ont des difficultés à définir de la meilleure façon possible l'athéisme et à le classer, puisqu'il peut à la fois signifier une simple absence de croyances et un rejet réel et conscient des religions11. Plusieurs catégories ont été proposées pour tenter de distinguer ces différentes formes d'athéisme, la plupart le définissant comme absence de croyances en une ou plusieurs divinités permettant ainsi de couvrir la variété de ce non-théisme12."
Écrit par : Mère | 06/04/2009
Pour Johann,
Le cours sur l'histoire des religions n'est pas un cours d'éducation religieuse.
Les élèves de toute confessions confondues recevront cet "enseignement" comme un cours de philosophie, de sociologie, d'histoire, de littérature, avec toute l'objectivité voulue.
Et les questions fuseront à:
- la résurrection de Jésus
- la virginité de Marie
- les apparitions à Mahomet
- les femmes de Mahomet
- Hagar, maîtresse et mère du fils d'Abraham...
Plus on apprend des choses, moins on est crédule.
Écrit par : oceane | 06/04/2009
Parce que les ânes n'ont pas de religion?
Écrit par : Beer | 06/04/2009
@Oceane
Les exemples que vous donnez vont exactement à l'encontre de votre première affirmation. A l'Université de Genève, qui abrite la plus ancienne chaire d'Histoire des religions d'Europe, ce sont des questions qui ressortent typiquement de la théologie et ne se situent donc pas au niveau des disciplines que vous mentionnez par la suite: sociologie, histoire et littérature. Et même si l'on dérogeait à ce principe de répartition des compétences, imaginer un instant que l'on puisse aborder le sujet des femmes de Mahomet, pour ne prendre que cet exemple, "avec toute l'objectivité voulue" me paraît d'une naïveté inquiétante (ou d'un humour très sarcastique si la provocation est voulue).
Écrit par : Mère | 06/04/2009
Parce que l'âne n'a pas de religion?
Écrit par : Josianne | 06/04/2009
@Johann
-"non athée car l’athéisme est aussi une forme de religion; Assertion toute gratuite."
L'athéisme, c'est CROIRE qu'il N'Y A PAS d'entité spirituelle (supérieure). C'est donc un mode de croyance, "une forme de religion".
L'agnosticisme, c'est ne pas savoir s'il existe ou non une telle entité. (Je me positionne dans cette deuxième catégorie)
-"Tout cours sur la religion est une mascarade qui prend parti d'une façon ou d'une autre."
Tout est relatif et subjectif en ce monde... Toujours.
-"Il faudrait d'abord démontrer qu'il y a "perte" de sens. Les religieux et leurs affidés parlent de "perte" de sens quand les gens se détournent d'eux. Quand il y a un sens nouveau, mais qui leur échappe. La grande affaire!"
Le sens nouveau, c'est que tout est relatif et subjectif. On va où avec ça?
-"Notre perception du monde et notre réalité sont à cent mille lieues de la religion(...)"
C'est une question de point de vue.
Je prend deux "normes" du christianisme qui sont (par hasard!) communes avec le socialisme.
1) L'idée d'universalité
2) La conception d'une perfection transcendante à la réalité perceptible
3) La notion d'"absolu"
Tout cela est bien évidemment à relativiser (comme d'habitude! ^^).
Il faut juste se rendre compte que la façon de percevoir notre réalité ne tombe (justement) pas du ciel, mais est un héritage auquel les religions, qu'on le veuille ou non/que cela nous plaise ou non, ont largement contribuées.
Les idées quelle que soit leur nature peuvent être utilisées pour le meilleur comme pour le pire. L'enfer, dit-on, est pavé de bonne intention.
Ne rejetons pas ce qui a forgé notre monde: apprenons à le comprendre et à tirer les leçons qu'il se doit!
-"Il est bien plus important de comprendre comment fonctionne un individu (la psychologie), comment fonctionne la société (la sociologie), comment fonctionne l'économie, comment fonctionne la politique, tous cours absents ou quasiment absents de l'école obligatoire."
L'auto-psychanalyse ne mène à rien car il n'y a rien à trouver. Les questions de sens resteront toujours obscurs.
La sociologie, c'est bien. Mais sans y intégrer l'aspect religieux, c'est comme la vie, ça n'a pas de sens. ^^
Pour ce qui est de l'apprentissage de la notion d'économie et de citoyenneté, vous touchez dans le mille. Il faut cependant y ajouter/lier l'informatique et plus précisément la recherche d'informations.
Bien à vous,
Q.
Écrit par : Quentin ADLER | 06/04/2009
Mère,
La naïveté me va bien!
Amour et connaissance d'Alan W.WATTS
"La pensée occidentale oppose traditionnellement
instinct et raison
sujet objet
homme et nature.
Inspirée du bouddhisme Zen, suggestif, IRONIQUE et tolérant, la démarche d'Alan W. Watts vise à nous libérer
des cloisonnements rationnels
mutilant notre conscience,
qu'il s'agisse de religion, de science,
d'art et de sexualité.
Écrit par : oceane | 06/04/2009
@Johann
Ce n'est pas en extirpant un passage tel que Luc 19/27 que l'on peut résumer ainsi l'ensemble des Evangiles !!!!!!! Il faut voir tout le contexte (même s'il peut être très flou et interrogatif !)
Il faut voir, analyser l'ensemble des messages ! sachant que le passage de Luc est un défi, car comme chacun le sait, personne n'a le droit de tuer ou "d'égorger" qui que ce soit !
Avec mes respects
Écrit par : coucou | 06/04/2009
@ coucou... perso j'aime particulièrement les passages de la Bible ou il est stipulé que la femme étant l'inférieure de l'homme elle lui doit obéissance...
Écrit par : Boo | 06/04/2009
c'est quoi la religion ?
Écrit par : Da dude | 06/04/2009
Si la religion est instruite à l'école je retire mon enfant de l'enseignement.
Des gens veulent croire aux histoires de la bible, tant mieux pour eux, moi je préfère Stephen King.
Certains disent que la religion est paix (Luc 19.27, on se croirait dans Star Wars, héhé), mais en attendant, la religion est la source de la plupart des guerres.
Vivement qu'on enseigne quelque chose d'actuel comme les jeux videos ou le rap.
Écrit par : Niala | 06/04/2009
@Océane
Je comprends votre admiration pour Alan Watts, que j'ai lu il y a bien longtemps, comme d'autres auteurs de la grande époque américaine de l'engouement pour le sagesses venues de l'Orient ... parmi lesquelles beaucoup d'autres de peu de sagesse aussi. Je me suis aussi intéressé très longtemps au Zen, dont il m'arrive de citer certains principes sur l'un ou l'autre de ces blogs.
Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de me replonger un peu dans le climat de l'époque, notamment par le souvenir qui m'est venu de son grand amour de la calligraphie. Mais votre référence à lui ne rend en rien les exemples que vous donnez plus pertinents et je maintiens qu'ils ne pourraient en aucun cas être des sujets pour une introduction aux religions, telle que vous la qualifiez.
Écrit par : Mère | 06/04/2009
(Et que d'autres élèves l'interpellent: "Dites, Madame, c'est quoi le Ramadan chez nous?") vous dites.
Une simple question: est-ce que ces meme élèves ne s'interrogent pas, en disant: "Dites, Madame, c'est quoi la shoat chez nous?"
@ vous.
Écrit par : Hassen | 06/04/2009
"@Johann
Ce n'est pas en extirpant un passage tel que Luc 19/27 que l'on peut résumer ainsi l'ensemble des Evangiles !!!!!!! Il faut voir tout le contexte (même s'il peut être très flou et interrogatif !)"
Bien sûr que l'on peut. C'est la substance même de la "bonne nouvelle", à savoir l'annonce de la guerre de libération contre l'occupant romain. Tiens, ça me rappelle qu'il y a toujours quelqu'un qui lutte actuellement contre un occupant... "Je ne suis pas venu apporter la paix, mais la guerre." C'est très clair. Quant aux passages lénifiants ils ont été ajouté après coup pour se concilier l'ennemi par des traîtres à la cause de l'indépendance d'Israël. Jésus, s'il a existé, était un chef sicaire aspirant à régner sur Israël.
"Il faut voir, analyser l'ensemble des messages ! sachant que le passage de Luc est un défi, car comme chacun le sait, personne n'a le droit de tuer ou "d'égorger" qui que ce soit !"
C'est tellement facile de faire croire qu'un passage veut dire le contraire de ce qu'il dit. Blanc est noir et noir est blanc. C'est ce que vous faites. Et "l'ensemble des messages" est tourné vers la préparation à la lutte de libération. Qui a finalement échoué. Et le roi déchu a été exécuté au milieu de deux ses compagnons terroristes, comme les gladiateurs vaincus qui avaient suivi Spartacus. La crucifixion est la peine réservée aux rebelles contre l'ordre établi et qui se sont soulevés contre Rome. Jamais un homme préchant paix n'a été exécuté de cette manière sous l'empire romain.
Moïse s'est donné le droit de tuer les adorateurs du veau d'or. Jésus s'est donné le droit de tuer ceux qui ne voulaient pas de lui pour roi d'Israël. Ne soyons pas naïf.
"Avec mes respects"
De même!
Écrit par : Johann | 06/04/2009
Je crois à la vulgarisation de l'histoire des Religions.
Elle sera enseignée non sous la forme sacrée du cathéchisme, testament, coran, mais comme une diffusion de la connaissance.
Elle sera dispensée à
l'école primaire
l'école secondaire
l'université
avec des méthodes de compréhension adaptées aux élèves
Écrit par : oceane | 06/04/2009
Toutes ces réactions sur l'enseignement ou pas des religions prouvent qu'il ne faut pas laisser de côté ce thème. Tournez le dos aux religions et aux idées toutes faites et elles réapparaitront par une autre fenêtre, celle de l'inconscient.
L'histoire des religions, de la philosophie et de la rhétorique devraient donner aux jeunes une armure supplémentaire contre la manipulation et améliorer la compréhension commune. Bref, le savoir vivre ensemble.
Écrit par : Jack_line | 06/04/2009
"Bref, le savoir vivre ensemble."
+1 Jack_line
:-)
Écrit par : Quentin ADLER | 07/04/2009
Heueueueueu.....Johann ! Je n'ai aucune intention de vous convaincre ! mais il faut que vous sachiez que vous vous trompez dans vos propos !!!!! Vous cherchez à tout politiser, c'est un peu simpliste non !!!!!?????
Ce ne sont pas les romains qui ont crucifié le Christ !... et les premiers Chrétiens ont été purement et simplement mis à mort sans aucune discussion !(voir la vie des marthyrs !)et ceci SANS SE REBELLER, MAIS EN OFFRANT LEUR VIE POUR LEUR CROYANCE !!!!!
Bien sûr, et je suis d'accord qu'ensuite des chrétiens se sont mêlés de politique et ont fait beaucoup de mal, sortant ainsi de la vraie philosophie répandue par le Christ.
Bien à vous
Écrit par : coucou | 07/04/2009
"Heueueueueu.....Johann ! Je n'ai aucune intention de vous convaincre !"
Convaincre que le blanc est noir est effectivement plutôt difficile.
"mais il faut que vous sachiez que vous vous trompez dans vos propos !!!!!"
Ceci n'est pas un argument. Et ne fait pas avancer la discussion. Je conçois qu'il soit très difficile de faire abstraction de tout un endoctrinement commencé dès le plus jeune âge... sans parler d'essayer même un tout petit peu de le remettre en question.
"Vous cherchez à tout politiser, c'est un peu simpliste non !!!!!?????"
Si vous aviez la moindre connaissance du monde hébreux au 8ème siècle a.u.c. vous sauriez que le religion juive ne séparait pas le religieux du politique.
"Ce ne sont pas les romains qui ont crucifié le Christ !..."
Bien sûr que si! Si le Juifs l'avaient exécuté il aurait été lapidé, comme Etienne du reste. Lisez donc les évangiles avec plus d'attention. Que des Juifs collabo aient prêté main forte, cela est certain aussi, mais ils étaient soumis à l'occupant.
"et les premiers Chrétiens ont été purement et simplement mis à mort sans aucune discussion !"
Les premiers "chrétiens" étaient des juifs messianistes luttant pour l'indépendance d'Israël, fomentant des troubles, etc.
"(voir la vie des marthyrs !)"
Pieux mensonges par les scribes chrétiens qui ont eu le monopole des textes pendant 14 siècles.
"et ceci SANS SE REBELLER, MAIS EN OFFRANT LEUR VIE POUR LEUR CROYANCE !!!!!"
Faux, c'est de la mythologie chrétienne. Les croyances les plus diverses avaient librement cours sous l'empire.
"Bien sûr, et je suis d'accord qu'ensuite des chrétiens se sont mêlés de politique et ont fait beaucoup de mal, sortant ainsi de la vraie philosophie répandue par le Christ."
La "vraie" philosophie est une philosophie de libération et de destruction de l'occupant. Vous ne voulez pas lire le sens premier des paroles de Jésus. "Race de vipère", par exemple à l'adresse des collabos. Mais peut-être traiter quelqu'un de vipère est pour vous un éloge!?
"Bien à vous"
Cordialement.
Écrit par : Johann | 20/04/2009