Vu du Salève

"Il existe même des petits sachets en plastique pour ramasser et jeter les excéments des chiens à la poubelle", est-il écrit à la page 95.

A ce propos André Castella, ancien maire d'Avusy et directeur du Bureau de l'intégration, raconte cette aventure qu'il a recueillie auprès d'un des cantoniers de la Ville (Il les a tous rencontrés personnellement et ne tarit pas d'élogues à propos de leur travail de Sisyphe).

Un jour, me rapporte-t-il, une dame de la vieille ville, le sachet plastique en main et le caniche à la laisse, avise un cantonnier. D'un ton qui ne souffre aucune réplique elle lui demande de bien vouloir rammasser la crotte... Des comme ça, les cantonniers en ont à la pelle à raconter.

Un autre jour sur la Treille, un cantonnier lutte avec son balaie contre une bise revêche. Voilà pas qu'un quidam se met, l'oeil goguenard, à détailler en confetti un gratuit. La remarque un peu rude du cantonnier qui ne maîtrise pas parfaitement le français - un lointain "Le respect ça change la vi(ll)e" - donne lieu à une plainte du quidam et à la convocation du fonctionnaire, à qui l'autorité rappelle que politesse et patience sont mères de toutes les vertus...

Y a en a qui mériterait des coups de balaie, vous ne pensez pas? L'actuel sondage à ce sujet sur le site internet de la Tribune est sans équivoque: plus de 90% des Genevois jugent qu'il faut sanctionner les auteurs de ce genre d'incivilité. Les Lucernois votent sur le sujet le 8 février. Et ma pomme de suggérer qu'on équipe les balais d'un appareil photo et qu'on publie sur le net le portraits des salisseurs du macadam. L'effet radar, c'est radical!