Le 22 avril, date historique pour l’AVIVO (07/01/2009)

Mouhanna_Souhail.jpgL’AVIVO fêtera ses 60 ans le 22 avril prochain. A cette date, son assemblée générale décidera de lancer ou non une liste pour l’élection du Grand Conseil du 11 octobre 2009. Gageons que l’Association des « vieillards, invalides, veuves et orphelins » devenue l’ «Association de défense et de détente de tous les retraités et futurs retraités » ne résistera pas à l’appel du peuple. C’est ainsi que Souhail Mouhanna interprète le formidable résultat de l’AVIVO lors de l’élection de la Constituante.

Le prof de math retraité de l’Ecole d’ingénieurs et ancien président du syndicat du personnel de l’Etat pave le terrain politique de bonnes intentions dans l’édito qu’il signe dans Espaces, le mensuel de l’AVIVO de ce mois.

Pour sa première incursion dans une élection, l’association qui revendique quelque 15'000 cotisants et donateurs a décroché 9 fauteuils à la Constituante le 19 octobre dernier. Avec 10,9% de l’électorat l’AVIVO est devenu le quatrième parti politique de Genève, derrière les libéraux 13,8, le parti socialiste 11,8 et les Verts 11,2% et surtout devant ses frères ennemis de la gauche extrême : Solidarités 5,15% et le Parti du travail associé au groupuscule des communistes (1,6%).

L’avantage de l’AVIVO, c’est son ancrage populaire. 60 ans de travail de fourmi au service des plus défavorisés. Loin des lendemains qui chantent, l’idéologie de l’association est de sortir un tant soit peu de la mouise les laissés pour compte de la société. Pour Mouhanna, il faut donc être présent au Grand Conseil surtout que la crise va malmener encore plus les pauvres. « L’expérience de ces dernières années a montré une forte poussée de la politique antisociale dans notre canton. Une présence de l’AVIVO au Grand Conseil jouerait un rôle préventif essentiel contre la poursuite de cette politique. Bien entendu, un tel engagement présente aussi des inconvénients. »

L’inconvénient majeur tient moins à la concurrence que les retraités feront à Solidarités – marginale selon Jean Batou – qu’au fait que l’AVIVO touche 155'000 francs de subvention du canton pour financer son service social. De quoi faire grincer des dents les autres partis politiques. «  Notre service social coûte 500'000 francs », répond Souhail Mouhanna. Et nous le finançons grâce aux cotisations, aux dons et à nos revenus. Mais le syndicaliste sait bien que ce mélange des genres peut-être un handicap. Il songe donc à glisser le service social dans une Fondation pour libérer les militants de cette hypothèque.

18:06 | Lien permanent | Commentaires (4)