Genève, cancre de la Suisse!? (03/12/2008)
Pauvre Charles! Pauvre Genève! Les inspecteurs de l'OCDE infligent de bien mauvaises notes en sciences et en mathématique aux élèves genevois sortant de la scolarité obligatoire. Genève est bon dernier dans le classement suisse. C'est le résultat des tests PISA réalisés en 2006 et rendu public ce matin. En lecture, les Genevois sont de justesse 6e sur 7 cantons romands. [tous les résultats sont ici et là, cliquez sur l'image pour l'agrandir].
Le débat sur l'école genevoise, sa qualité, ses carences, ses cancres et ses profs va s'enflammer une fois de plus et forcément se politiser, la gauche, plombée par Charles Beer, défendra le système et trouvera dans la multiculturalité du canton une excuse un peu facile, la droite, délivrée de l'hypothèque Martine Brunschwig Graf, va tomber dans la surenchère. Hélas! Car le seul débat qui vaudrait d'être ouvert, c'est que faire? Et même pour paraphraser Kennedy à Berlin: Genevois demandez-vous ce que vous pouvez faire pour l'école genevoise...! Ci-dessous quelques modestes suggestions brutes de blog:
- Renoncer au CEVA (et/ou à quelques autres investissements faramineux) et mettre le budget genevois qui lui serait consacré soit quelque 600 millions de francs (compte tenu du renchérissement survenu depuis le vote du crédit en 2002) dans le développement de l'enseignement assisté par ordinateur dès la maternelle.
- Rénover les cycles pour donner envie aux élèves et aux profs d'y vivre une formidable expérience, celle d'apprendre
- Ouvrir l'école à la société et multiplier les défis générationnels. Répétiteurs, aides personnalisées, transferts de savoir et de connaissances linguistiques et autres des aînés aux jeunes. Créer des clubs du savoir avec des bénévoles, valorisés dans des cérémonies citoyennes organisées à leur gloire.
- Interrompre le bavardage et se retrousser les manches. Accorder des congés formation aux parents d'enfants en difficultés, les encadrer avec des grands frères, des tuteurs, des coaches, des parrains réunis dans des cercles qualité à la weigtwatcher!
- Imposer aux jeunes professeurs une année de formation linguistique à l'étranger afin qu'à leur retour ils soient à l'aise avec au moins une langue étrangère.
- Développer les blogs pour y publier les travaux des élèves [j'étais sur le point cet été de conclure un projet dans ce sens avec un professeur de l'enseignement public, mais sa hiérarchie a mis son veto]
11:59 | Lien permanent | Commentaires (27)
Commentaires
Autogestion.
Pourquoi mettre un politicien à la tête de ce département au lieu de laisser les professeurs, seuls maîtres à bord ?
N'en sont-ils pas capables ?
Écrit par : Victor DUMITRESCU | 03/12/2008
Bonjour M. Mabut,
Aidez certains parents à ne pas faire 2 boulots pour joindre les 2 bouts et aider les enfants à étudier et non les laisser sans contrôle.
Pour une famille monoparentale, si la mère (ou le père) fait 2 boulots, il n'a aucune chance de vérifier si sa fille ou son fils à fait ses devoirs.
Et c'est une trsite réalité à Genève!
Cela n'explique pas tout certes, mais c'est une des causes.
Trop de jeunes gamins au cycle pensent à prendre un travail après la 9ème pour pouvoir s'acheter des trucs car leur parent ne peut le faire! Alors ils laissent tomber les études et ne suivent plus à l'école...
Bonne journée
Écrit par : Michel Tedeschi | 03/12/2008
Beaucoup de choses à faire, mais certes pas mettre l'école obligatoire à 4 ans!
Apprenons des suises alémaniques, qui se classent beaucoup mieux que nous dans cette étude! (en commençant l'école obligatoire à 7 ans pour la plupart!)
Ark
Écrit par : arkencielle | 03/12/2008
D'après ce que je sais, voici le classement pour Genève :
PISA 2006 - Suisse romande (7 cantons)
A. Moyenne sur 3 domaines évalués (lecture, sciences, maths) Genève 7e sur 7.
B. Pour Genève : moyenne en science 7e sur 7 ; moyenne en maths 7e sur 7 ; Moyenne en lecture 6e sur 7.
Écrit par : Jean Romain | 03/12/2008
L'efficacité du conseiller d'Etat n'est plus a prouver ! On se demande pourquoi il est toujours en place ! Ah, il est sicialo ? Alors c'est logique d'être mauvais, les élèves suivent l'exemple du Chef .
Écrit par : Octave Vairgebel | 03/12/2008
Genève, Cancre ? Mais non, voyons, elle est simplement frappée d'inappétence scolaire !!! Quand on voit le Chef - avec ses mensonges réitérés, ses positions politiciennes idéologisées à la folie, sa volonté de nuire (profs, parents, jeune génération) tout en étouffant des affaires avec une indifférence déconcertante - on comprend mieux pourquoi.
Non seulement, il mériterait ne plus être Conseiller d'Etat depuis 2006 en tout cas mais il devrait payer aussi toutes ses fautes car les conséquences sont graves. Ce soir, aura-t-il encore le culot de se pavaner sur le plateau de Décaillet, les mains dans les poches, les yeux papillonnant, riant de toutes ces "bêtises", de PISA & consorts?
Écrit par : Micheline Pace | 03/12/2008
Suggestion à ceux qui ne savent pas encore la vérité sur les 93 directeurs de Charles Beer, lisez cet article.
www.ghi.ch/live/1/home/infos/au_sommaire/dossier/dossier.php?pf_lat=57354&CNSACTION=VIEW_ARTICLE&selected_article_id=8843&selected_section=6
Écrit par : Victor DUMITRESCU | 03/12/2008
Les résultats de Genève à PISA 2006 sont le fruit de nombreuses années d'errance incontrôlées, cautionnées par MBG et Beer! La Rénovation en particulier qui a entraîné la pédagogie destructrice du socio-constructivisme et la disparition en conséquence de tous les moyens didactiques. En français :lecture globale, vocabulaire et ortho quasi abandonné, conjugaison réduite à une peau de chagrin et non entrainée. etc, En math : abandon de l’apprentissage des bases les plus élémentaires en faveur d’un enseignement qui repose essentiellement sur des mises en situations mathématiques que les élèves ne peuvent résoudre, faute de moyens évidemment... exercices répétitifs bannis au risque de passer pour un vieux dinosaure facho, sciences totalement délaissées....certains enseignants n'en faisaient, n’en font toujours pas du tout! Le naufrage annoncé est maintenant clairement visible!!!! Arle l'avait annoncé depuis sa création en 2002! Mais nos « responsables » sont restés sourds ! Le maintien des notes au primaire a été un premier pas. Pensez-y en mai prochain lors de la votation sur le CO et ne vous laissez plus manipuler par nos politiques comme ils ont tenté de le faire ce 30 novembre!
Écrit par : Duval André | 03/12/2008
Cela vous étonne ?? Pas moi , il suffit d`avoir suivi tous les debats , tous les changements , tous les attentats contre l`enseignement genevois par beaucoup d`intervenants , politiciens ou pas , et ceci depuis 10-15 ans. Mes enfants ont suivi l`ecole publique à geneve et j`ai toujours été convaincu que l`ecole genevoise formait des ânes , un si mauvais niveau d`enseignement est très difficile de trouver ailleurs en suisse ou dans le monde .Il y a beaucoup de parasites, autour de cette problematique , que défendend surtout ses interets et pas ceux des eleves , malheureusement . Enfin nous sommes à geneve et cela veut tout dire !!....
Écrit par : pina | 03/12/2008
Ce résultat n'est pas étonnant.
Cela fait des années que la filière scientifique est mise à mal à Genève.
Les problèmes naissent au CO et se répercutent au postobligatoire.
Dans l'ordre d'apparition, au cycle d'orientation:
-la nouvelle grille horaire, voulue par MBG, qui a réduit les heures d'enseignement de math et de physique,
-le nouveau plan d'étude allégé des mathématiques,
-les MERM, moyens d'enseignement romands des mathématiques, investissement pharaonique qui s'est soldé par un taux d'utilisation inférieur à 30% et qui a provoqué l'explosion du nombre de photocopies, (voir à ce sujet les rapports détaillés sur le site www.reseau-reel.ch)
-les nouveaux plans d'étude allégés pour la physique et la biologie,
-la disparition des livres de références pour ces deux branches, remplacés par les photocopies du prof,
-un enseignement basé davantage sur la découverte que sur la transmission explicite des notions,
-la pratique d'une évaluation complaisante suggérée avec empressement par la hiérarchie et acceptée par une partie des enseignants par lassitude et gain de paix, les autres irréductibles ayant la vie de plus en plus dure,
-des classes hétérogènes de fait, malgré leur étiquette trompeuse.
L'initiative 134 apporte une solution à cette situation: une filière prégymnasiale scientifique et une filière préprofessionnelle technique et informatique. Deux niveaux d'approche qui sont à même de répondre aux besoins de formation dans le domaine des sciences et de la technique à la sortie de l'école obligatoire.
Il faudra s'en souvenir le 17 mai 2009 et ne pas céder aux fausses promesses du contreprojet.
Écrit par : rita bichsel | 03/12/2008
"L'initiative 134 apporte une solution à cette situation: une filière prégymnasiale scientifique et une filière préprofessionnelle technique et informatique."
Question : Un(e) élève orienté(e) dans une de vos filières technique et informatique à 12-13 ans (entrée au Cycle) pourra-t-il(elle) rejoindre la filière lui permettant d'entrer à l'EPFL ou à l'Université de son choix, pour une formation informatique de haut niveau ? Si oui, de quelle manière, sans avoir recours à une école privée?
Merci d'avance.
@JF Mabut : Pourquoi les journalistes n'interrogent-ils aucun ado ayant participé à cette enquête, aucun enseignant dont la classe aurait participé ? Ce qui me frappe, c'est qu'on interroge des politiciens, des gens non concernés, des "vieux" de plus de 50-60 ans, souvent déconnectés de la réalité, n'ayant pas mis les pieds dans une classe depuis des lustres. Aucun jeune, nulle part, ni dans les journaux, ni à la radio, ni à la TV, comme s'ils n'existaient pas. Ont-il eu de la difficulté avec cette enquête, ont-ils été préparés à y participer, ont-ils pu en discuter en classe ? Comment se sentent-ils de se voir traiter de cancres du pays sur toutes les manchettes ? Leur avis serait intéressant à connaître.
Écrit par : Tatage | 03/12/2008
Tiens tiens…voilà que Charles Beer, sur le plateau de Genève à Chaud de ce soir, annonce angéliquement que « la Rénovation du primaire n’a pas été un grand pas en avant vers le progrès » !!!! De la part de celui qui a tant défendu cette trop fameuse Rénovation….très fort…l’hypocrisie n’a jamais tué personne. Manque pas d'air notre ministre! Mais mieux vaut tard que jamais….la politique permet tant de chose…. Tenez par exemple…de prétendre, dans la foulée, dans la même émission, que c’est lui qui, en 2003, a voulu la réintroduction des notes au primaire….et que dès lors, il l’a fait !!!! Mais c’est qu’on y croirait…Non, non, l’initiative de l’Arle c’était juste pour faire joli !
Écrit par : Duval André | 03/12/2008
"Imposer aux jeunes professeurs une année de formation linguistique à l'étranger afin qu'à leur retour ils soient à l'aise avec au moins une langue étrangère."
Tiens, tiens... J'ai eu proposé que dès la maternelle un jour par semaine soit consacré à l'enseignement en immersion avec un/e instit venant d'une autre région linguistique de la Suisse. (Et envoyer des instits romands outre-Sarine.) Les langues ou au moins une autre langue s'apprennent dès le plus jeune âge. Après 10 ans il est trop tard, la fenêtre de l'apprentissage facile d'une autre langue se ferme. Et c'est justement à ce moment-là que commence l'apprentissage de l'allemand. Apparemment à la FAPSE, ils ne sont pas au courant. Ils ne servent donc à rien. Rien qu'à nuire, si j'en crois certains ici même.
Écrit par : Johann | 04/12/2008
"Autogestion.
Pourquoi mettre un politicien à la tête de ce département au lieu de laisser les professeurs, seuls maîtres à bord ?
N'en sont-ils pas capables ?"
Vive la démocratie économique!
Écrit par : Johann | 04/12/2008
Je ne vois personne poser la question. Les heures consacrées à l'enseignement par exemple des mathématiques sont-elles les mêmes à Genève et en Valais? Et en Finlande?
Même question pour le français et les sciences.
Écrit par : Johann | 04/12/2008
Les gilles horaires (nombre d'heures hedbomadaires par discipline) sont profondément différentes d'un canton à l'autre. Pour le français, entre le Valais et Genève par exemple, il y a durant la scolarité obligatoire (de 5 à 16 ans environ) dans les 700 heures de moins pour les Genevois.
Non seulement le mercredi matin est un congé pour les Genevois mais encore Genève a pensé que si on fait du français dans d'autres branches (histoire, etc), par un effet de surplus, on a moins besoin d'heures dédiées spécifiquement au français. L'idée monomaniaque de Martine BG était qu'avec moins on peut faire plus...
C'est la méthode globale est issue du socio-constructivisme : les découvertes des élèves en français peuvent se faire partout et tout le temps. Si cela fonctionne avec 15 pour cent des élèves, cela largue 85 pour cent des autres qui ont besoin de méthodes explicites.
Écrit par : Jean Romain | 04/12/2008
Avec un tel niveau d'enseignement, les futures statistiques concernant le chômage vont exploser dans quelques années car comment trouver un boulot quand on est incapable de lire, écrire et calculer correctement ? Les frontaliers doivent êtres très content du piètre niveau des élèves de Genève. Merci les profs ! Vous feriez mieux d'instruire les mômes plutôt que de manifester politiquement et faire des gréves. Je propose le salaire au mérite pour les profs. Quelques uns vont se faire du pognon, les autres, la majorité, iront aux soupes populaires !
Écrit par : Octave Vairgebel | 04/12/2008
Bonjour à toutes et à tous,
Bonjour Jean-François,
il y a deux départements en crise, le DIP et le DJP.
Les faits parlent d'eux - mêmes.
2009 sera l'année où les Genevois devront répercuter ces merveilleux résultats dans les urnes.
Bien à vous,
Stéphane
Écrit par : Stéphane | 04/12/2008
"Pour le français, entre le Valais et Genève par exemple, il y a durant la scolarité obligatoire (de 5 à 16 ans environ) dans les 700 heures de moins pour les Genevois."
Bien, merci. Je crois qu'il n'y a pas à aller chercher plus loin pour les résultats en français et en lecture.
Question supplémentaire: combien de livres un élève lit-il en français entre le primaire et le cycle?
Écrit par : Johann | 04/12/2008
"il y a deux départements en crise, le DIP et le DJP.
Les faits parlent d'eux - mêmes."
Ah bon! L'hôpital n'est pas en crise?! Que voilà une bonne nouvelle!
Eh oui, à force de réduire les impôts, on touche aux conditions salariales et à la motivation. A force de taper sur la fonction publique, il ne faut pas être surpris que cela débouche sur une "crise".
Et il ne faut pas s'étonner non plus si certains politiciens surfent sur la vague pour se pousser du col alors qu'ils sont à l'origine de la "crise". Ce sont des pompiers pyromanes.
Écrit par : Johann | 04/12/2008
"Avec un tel niveau d'enseignement, les futures statistiques concernant le chômage vont exploser dans quelques années car comment trouver un boulot quand on est incapable de lire, écrire et calculer correctement ? Les frontaliers doivent êtres très content du piètre niveau des élèves de Genève. Merci les profs ! Vous feriez mieux d'instruire les mômes plutôt que de manifester politiquement et faire des gréves. Je propose le salaire au mérite pour les profs. Quelques uns vont se faire du pognon, les autres, la majorité, iront aux soupes populaires !"
Et encore un discours haineux sur les profs.
Je ne savais pas que tous les ouvriers étrangers sur les chantiers savaient lire, écrire et calculer. C'est intéressant.
Et si le chômage va augmenter, c'est à cause de ceux qui pensent comme vous et du "libre" marché. Et parce que le nombre de postes de travail va diminuer, est déjà en train de diminuer. A moins de considérer que les employés mis à la porte par l'UBS et le CS ne savent pas lire, écrire, calculer...
Salaire au mérite = salaire à la tête du client.
Les copains vont se faire du blé. Les autres... tant pis pour eux!
Écrit par : Johann | 04/12/2008
"Les frontaliers doivent êtres très content du piètre niveau des élèves de Genève."
Il n'est pas inutile de se rendre compte de l'imbécilité de ce commentaire:
"En mathématiques, les jeunes Helvètes se classent au 10e rang des 40 pays considérés, soit loin devant les Français (16e), les Autrichiens et les Allemands (18e et 19e) et les Italiens (31e).
En sciences naturelles, la Suisse bondit du 18e rang qu’elle occupait dans PISA 2000, au 9e. La France est ici 13e, l’Allemagne 18e, l’Autriche 23e et l’Italie 27e.
Remontée également en lecture, où les écoliers suisses passent du 17e au 13e rang, là encore devant la France (17e), l’Allemagne et l’Autriche (21e et 22e), et encore une fois l’Italie (29e).
Et finalement, ce qui m'étonne le plus est que chacun semble considérer ces test comme la vérité absolue...
Écrit par : Johann | 04/12/2008
Johann, les ouvriers ne sont pas plus idiots que les intellectuels ! Ce qui est grave, ce n'est pas de remonter de quelques places mais de passer pour des abrutis alors que nos profs se gaussent de délivrer la science infuse ! Beer et toute la gauche sont responsables de l'ignorance de nos jeunes ! Cela les arrangent car il faut être stupide pour voter pour une bande d'andouilles. Le chomage va augmenter parce que nos jeunes sont mals instruits par les profs et mals éduqués par leurs parents ! Les assistés seront en forte augmentation, les branleurs aussi mais, ça, nous sommes déjà au parfum ! Merci aux socialistes !
Écrit par : Octave Vairgebel | 04/12/2008
@Octave : savez-vous qu'il y a des profs de droite? Comme il y a des chefs d'entreprise de gauche, et même des parents d'élève de toutes tendances politiques! Les résultats PISA n'étaient pas meilleurs en 2003, alors que MBG était aux commnandes du DIP, au cas où certains l'auraient oublié.
Le chômage va augmenter aussi parce que les entrepreneurs de la finance, pas spécialement gauchistes et n'ayant même pas fréquenté l'école genevois, ont bien mal géré leurs affaires en Suisse et dans le monde. La réalité est peut-être trop complexe pour ceux qui, comme vous, avancent des idées toutes faites et des théories populistes et revanchardes qui ne mènent nulle part.
"ce qui m'étonne le plus est que chacun semble considérer ces test comme la vérité absolue..."
ça m'étonne aussi. On aurait probablement d'autres résultats si l'on testait d'autres compétences et d'autres matières. La connaissance de langues étrangères n'est pas testée, c'est dommage. Peut-être que dans ce domaine, la Suisse aurait de très bons résultats, ou pas, mais cette étude ne le montre pas.
Écrit par : Tatage | 04/12/2008
Johann,
Vous parlez du niveau des Helvètes... sachant que Genève est classée 26ème, celà fait loin derrière les chiffres que vous énoncez pour la Suisse. Il faut savoir que pour la France la Haute-Savoie se classe 3ème... donc, il faut comparer ce qui est comparable. Il est évident que si vous dictez le même texte à un Genevois et à un Fribourgeois, les résultats ne seront pas du tout pareils....il n'y a qu'à voir la dictée pour les flics de Genève...il y en a qui ont réussi à faire 86 fautes !!!!! En tous les cas quand l'on sait que sur 4 élèves qui accède au Collège, il n'y en a qu'un seul qui va réussir à décrocher un matu....c'est qu'il y a un gro problème !
Écrit par : Adrien | 05/12/2008
Les enseignants viennent de recevoir de la Direction de l’Enseignement primaire une directive sensée les aider à rédiger le carnet de leurs élèves. Le ton est donné !
Comment manier la langue de bois, ménager les susceptibilités des parents, éviter de « froisser », se mettre à l’abri des ennuis…
Je ne résiste donc pas à vous en livrer quelques perles…ceci n’est pas un gag :
Commentaires à éviter/Commentaires à privilégier
Eviter l'utilisation du verbe être, qui définit la personne, et la tendance à la catégorisation:
• X est toujours incapable de se concentrer…
Privilégier l'emploi d'un verbe d'action, qui décrit un fait:
X canalise difficilement son intérêt sur une tâche sans l'aide de l'adulte…
Eviter les formulations négatives en début de commentaire:
• V désobéit continuellement…
Privilégier la mise en évidence, au début du commentaire, d'aspects positifs. S'il y a des difficultés, relever les progrès qui restent à faire et proposer éventuellement des pistes:
• Selon les jours, V se montre
respectueuse des règles de vie. D'autres jours, elle est à la recherche constante des limites en transgressant les consignes. J'ai noté un début d'amélioration lorsque je lui demande
d'expliquer avec ses propres mots la consigne à observer.
Eviter les formulations marquées de jugement sur la personnalité de l'élève, peu opérationnelles et qui étiquettent:
• Y est agressive…
• X est timide …
Privilégier les exemples concrets, et les contextualiser dans des situations sans les généraliser:
• Souvent, à la récréation, Y tape les autres enfants…
• A la récréation, X reste plus souvent en retrait…
Eviter les commentaires faits sous le coup de l’émotion. La prise de recul par rapport aux événements, ne pas écrire un commentaire dans le livret suite à une journée qui s'est mal passée avec l'enfant. La production d'un commentaire impersonnel:
• C'est un enfant qui…
Privilégier l'emploi du prénom de l'enfant.
• Z est un enfant qui…
Écrit par : Duval André | 05/12/2008
@ Duval André : Vous y voyez un gag, je n'y vois que du bon sens. Ce sont des notions que tout enseignant apprend ou devrait avoir appris, elles sont d'ailleurs en vigueur dans d'autres cantons, d'autres pays. Rien de nouveau sous le soleil, pas de quoi polémiquer.
L'étude Pisa n'est elle-même pas exempte de critiques, ce n'est pas la loi divine, loin s'en faut.
@Adrien : Il n'y a pas que des Genevois qui se présentent à l'examen de la police genevois. Il me semble avoir lu que les candidats viennent souvent d'autres cantons. Je doute que la police publie des chiffres en fonction de l'origine et du passé scolaire de ses futurs policiers. A moins que vous ayez des sources à fournir.
Écrit par : Tatage | 05/12/2008