Obama: l'incroyable espoir des petites gens (05/11/2008)
Yes we can! L'homme des sans voix. l'homme des laissés pour compte, l'homme des pauvres, l'homme des Africains, les damnés de la terre. L'élection de Barack Obama est une merveilleuse nouvelle. 72% des électeurs qui ne sont jamais allés votés, qui ne croyaient plus en la démocratie, ont voté pour le sénateur originaire du continent noir. La preuve une fois de plus que si les pauvres se lèvent, ils peuvent faire entendre leur voix. Quant à faire la révolution...
Yes, we can! Barack ne fera pas des miracles. Ils sera peut-être un jour sanctifié, mais ne le sanctifions pas subito! Il incarne un espoir énorme pour toute la planète. Il incarne un modèle de militantisme pour tous les démocrates - quelle audace, quelle ténacité, quelle intelligence, quel charisme! Il est un homme de frontières, un homme du XXIe siècle.
Yes, we can! Ce slogan claque ce matin dans nos coeurs. Donnera-t-il du courage à tous les humains pour prendre davantage en main leur destinée? Le monde n'est pas gouverner automatiquement, par la main invisible du marché et des intérêts égoïstes des consommateurs. La crise financière en a donné une preuve cinglante. Un sursaut moral? N'en croyons rien. Il faut des piliers solides pour soutenir une maison. Pas seulement de belles intentions. Il faudra du temps pour les édifier. Les riches sauront-ils choisir un petit peu la frugalité pour investir pour un monde meilleur?
Yes, we can! Je pense à cette heure à ma famille de Casamance au Sénégal. Une famille de hasard, réfugiée en bordure de l'agglomération de Ziguinchor, victimes comme des centaines de millions d'humains des guerres petites et grandes, médiatisées ou inconnues. L'élection de Barack Obama doit être l'occasion pour les Africains et pour l'Occident d'un nouvel élan. Il faut organiser des entreprises dans le sud pour donner du travail au plus grand nombre. Il faut abaisser les droits de douane et autres barrières qui entravent le commerce international. Mais, en même temps, il faut donner le temps aux entreprises du sud de grandir assez avant d'être soumises à la concurrence des entreprises expertes du nord ou d'Asie.
Yes we can! Reste que la réalité profonde des Etats-Unis et du monde n'a pas changé en quelques heures. Ainsi l'effet Bradley a-t-il vraisemblablement encore fonctionné. Une partie des électeurs blancs dans le secret des urnes n'ont pas pas voté pour le candidat mulatre. Ce sont les abstentionnistes qui ont fait l'élection. En effet, sii comme l'indiquait ce matin une radio les électeurs d'ordinaire abstentionniste ont voté à 72% pour le sénateur de l'Illinois, la forte participation de 66% - un record depuis 1908, Kennedy avait fait 63,1% et Bush 55,3% - a compensé la crainte de voir un Noir accéder à la Maison Blanche.
Yes, we can! Chacun ce matin, doit s'interroger et se remémorer la phrase de Kennedy: "Ne vous demandez pas ce que l'Etat peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays". Obama - Kennedy, espérons que tout ne sera pas semblable!
07:05 | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Obama aux USA, Rochat aux Genevois!
Écrit par : Luce | 05/11/2008