La religion, la religion... (06/10/2008)

benoît XVI.jpg"Non seulement le principe de laïcité doit être ancré dans la nouvelle Constitution, mais également le principe qu’aucun droit religieux n’est supérieur au droit constitutionnel de la République", écrit Raymond Loretan dans une note publiée ce matin dans son blog. Et le candidat PDC à la Constituante de redire son credo : "la religion étant un facteur important de notre histoire et de notre culture, elle doit faire l’objet d’un enseignement".

La religion, la religion, comme si il n'y en avait qu'une. Ce singulier était peut-être un fait ostensible en France en 1905, au temps de la séparation de l'Eglise (au singulier) et de l'Etat). Aujourd'hui le mot religion se conjugue au pluriel. Le mot ne qualifie d'ailleurs pas que les adeptes d'une foi en Dieu ou en Allah. La plupart de nos contemporains adorent et sacralisent bien davantage la jeunesse, l'argent,  le marché, la nature que les Dieux des religions.
Le problème de l'enseignement du fait religieux à l'école ne résoudra pas le problème de la religion chrétienne, aujourd'hui en perte de vitesse et d'identité en Europe. Cet enseignement ne peut être qu'un enseignement de culture générale, certainement utile voire indispensable pour comprendre le monde, l'art, la culture. Mais cet enseignement se situera toujours à des années lumières de cette proximité - intime et amoureuse - avec les textes fondateurs perçus ou reçus comme Parole divine, qu'implique la foi et l'acte religieux.


Sur ce plan l'enseignement des faits religieux tombe sous le sens. Il n'y a que les ayatollahs de la laïcité pour en interdire l'accès à l'école publique.

Dimanche,  à Compesières, un prêtre, ancien prof de philo à Florimont, a clos sa messe par ces quelques mots.

Un homme, un jour, m'aborde dans ma promenade.

- Monsieur le curé, je suis athée!

- Quelle nouvelle mon ami!

- Oui, mais je ne suis pas seulement athée, je suis aussi contre Dieu!

- Bougre d'imbécile, si tu es contre Dieu, c'est que tu penses qu'il existe!

Plus tard, on me rapporta un autre bon mot de ce prêtre en retraite:

Un homme l'interroge sur les dernières déclarations de Benoît XVI. "Benoît qui, lui rétorque-t-il, faisant mine de réfléchir... Ah, Benoît XVI, je le connais sous son autre nom: Benit XIII et III..."

12:21 | Lien permanent | Commentaires (49)