Comment faire de Vernier une ville? (05/09/2008)

mairie vernier.gifRéagissant à la perspective intitulée "Vernier en pleine crise d'adolescence tardive", Yvan Rochat, le maire de Vernier a envoyé une lettre de lecteur que la Tribune a publiée le 4 septembre. Je l'a reproduit ci-dessous. Le magistrat Vert a formellement raison de rappeler que l'adolescence de Vernier a eu lieu de 1950 à 1980 lorsque la commune a passé de 3900 à 27'000 habitants. Epoque bénie que ce Vernier des Trente Glorieuse, écrit-il. Certes! N'empêche que Vernier est aujourd'hui face à de nombreux problèmes, dont ni les habitants de cette commune, ni ses autorités municipales ne sont responsables.

Vernier, comme Onex, comme Thônex, comme Versoix, est victime des choix d'aménagement du territoire du canton. Vernier souffre d'un trafic à la limite de l'asphyxie. Vernier est victime d'un urbanisme chaotique qui a créé des quartiers ghetto sans liens organiques les uns avec les autres.  Il bénéficie certes d'une zone industrielle. Vernier est certes riche de sa diversité sociale, encore faudrait-il pouvoir les donner une expression urbaine digne de ce nom. C'est proprement hors de portée et même de rêve de la Mairie et du Conseil municipal.

Il faudrait mettre en oeuvre des travaux de Titan pour ressouder les morceaux épars de ce puzzle urbain:

Oui, n'en déplaise à Monsieur le maire, Vernier n'a pas fini sa crise d'adolescence!

 

Vernier est plutôt adulte
Vernier, 3 septembre. – Merci à Jean-François Mabut pour son intéressant éditorial à propos de Vernier. Par provocation certainement, il estime néanmoins que Vernier passe par une période d’adolescence. Dommage, car c’est certainement d’autre chose dont il s’agit. L’adolescence de Vernier fait partie de son passé et non du présent. Enfance campagnarde certes, entre 1880 et 1940 mais qui vit déjà l’industrie du centre-ville s’éloigner de ses habitants et donc venir s’installer à Vernier, peu peuplé à l’époque. L’adolescence, c’est l’âge de la transformation par excellence et quel meilleur exemple que le Vernier des Trente Glorieuses lorsque la commune passa de 3900 habitants en 1950 à 27 000 en 1980! Vernier prit sur elle et accepta tout, le bon comme le moins bon. Aujourd’hui, parlant d’Ikea ou d’autres implantations, Vernier a décidé de changer d’approche et ainsi ose rajouter «mais» au lieu de simplement «oui». N’est-ce pas là un signe plutôt adulte que de savoir tempérer certains enthousiasmes et surtout regarder à long terme les conséquences de nos actes. Quant au maire, il est loin des crises identitaires, il est, avec le Conseil administratif, l’exécutant du Conseil municipal de Vernier qui, en 2004, a dit «oui… mais sous condition» à Ikea.
Yvan Rochat, maire de Vernier

 

 

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