La Suisse, l'Europe, et maintenant? (16/06/2008)

Exit l'équipe de Suisse. Et maintenant titrent les gazettes suisses? Cocorico, l'espace d'un jour. Merci le Portugal d'avoir laissé sur le banc quelques mercenaires rentrés au pays pour l'occasion. Heureusement que la Turquie s'est qualifiée. Quel match! On entendra encore parler de Servet pendant quelques jours...

Les Irlandais ont dit non à l'Europe. Et maintenant titrent les gazettes européennes?

2051261816.jpg Heureusement que l'euro est là, protégeant le continent de la glissade du dollar. L'Europe institutionnelle est grippée, qu'importe, elle est devenue une mère poule. Et ses 27 poussins turbulents n'ont de cesse de courir sous ses plumes. Voyez les routiers. Où iraient-ils se réfugier si elle n'existait pas? Même le poussin noir helvétique en profite, un rien égoïste. Voyez  les paysans suisses: entre deux maux - la libéralisation à la sauce OMC ou la réglementation à la bruxelloise - leur choix sera vite fait. Il en ira de même demain des fonctionnaires, des médecins, des avocats, des journalistes. Tous plomb(i)ers.

Ce matin, en écoutant la revue de presse européenne de Cécile de Kervasdoué, toujours excellente, sur France Culture, un doute pourtant m'effleure: Mais pourquoi donc les Européens et la presse qui amplifie leur vague à l'âme sont-ils aussi ingrats face à leurs institutions?

Elles ne sont pas parfaites. Évidemment. Mais tout de même, le chemin franchi en 50 ans est prodigieux!

Elles pourraient être plus démocratiques. Certainement. Les Parlement et les Gouvernements qui ont forgé l'Union sont pourtant tous issus d'élections démocratiques, non? Et qu'est-ce que la démocratie? Le droit de veton d'un million d'Irlandais qui s'impose à 27 autres Etat. Même la Suisse ne connaît pas ce régime. Il faut une majorité d'Etat pour que leur poids soit prise en compte dans nos votations constitutionnelles. Le niet des Irlandais doit être mesuré à l'aune suisse. Ni plus, ni moins!

Elles sont bureaucratiques. Bien sûr. Mais il y a tout de même moins de fonctionnaires européens pour 420 millions d'habitants qu'à Berne ou à Genève.

A ce propos je vous invite à lire ce matin dans la Tribune l'article que Dominique von Burg consacre à une histoire de hangar agricole contesté à Presinge. Question bureaucratie, Genève, n'a rien à envier à Bruxelles. Small is (not always) beautiful... 

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