Peut-on être contre l'énergie nucléaire? (11/06/2008)
Quand on regarde la carte que publie ce matin la Tribune, on se dit qu'il est grand temps que le débat sur l'énergie nucléaire soit relancé. L'âge moyen des centrales en Europe dépasse allègrement vingt ans et même trente ans en Suisse. Or il faut bien une quinzaine d'années pour passer du projet à la mise à feu d'un réacteur. La demande d'Atel qui va en 2009 constituer avec Energie Ouest Suisse (détenue en partie par les SIG) créer le second pôle suisse de l'énergie électrique suisse tombe donc à pique.
Je reviens de la vallée de la Loire, dont le cours rendu furieux ces jours par des pluies incessantes baigne toujours ses châteaux musées. Le plus grand fleuve de France a depuis bientôt un demi-siècle accroché plusieurs perles atomiques à son collier Renaissance. A Chinon, à Chambord, à Sully, les hautes tours des centrales percent au-dessus des chênes séculaires, désormais voués non plus à Neptune mais à Bacchus, et arborent en leur sommet un panache blanc que François 1er n'aurait certes pas dédaigné.
Une génération d'énergie nucléraire. Certes pas sans incidents - quelle oeuvre humaine en est-elle dépourvu? - pas sans question, ni responsabilités encore non résolues, telles l'épineuse gestion des déchets radioactifs. Une énergie néanmoins bien moins meurtrière que toutes les autres. Et qui, n'en déplaise aux Cassandres vertes, rouges ou noires, n'a pas non plus transformé nos sociétés démocratiques et libérales en sociétés policières. Bien moins ou pas plus, selon le point de vue, que la menace terroriste actuelle ou la confrontation est-ouest naguère.
Le débat fait dàjà rage aux deux bouts de l'échiquier politique. Solidarités et Ecologie libérale disputent déjà aux Verts patentés cet os. A Genève surtout, qui, depuis 1986, connaît dans sa Constitution un article antinucléaire le bien-nommé 160 E, dont l'alinéa 5 prescrit:
5 Les autorités cantonales s’opposent par tous les moyens juridiques et politiques à leur disposition à l’installation de centrales nucléaires, de dépôts de déchets hautement et moyennement radioactifs et d’usines de retraitement sur le territoire du canton et au voisinage de celui-ci. Pour les installations ne répondant pas à ces conditions de localisation, le préavis du canton est donné par le Grand Conseil sous forme de loi.
Encore que, en matière nucléaire, le droit fédéral prime désormais, lequel prévoit un référendum facultatif. En attendant le vote des Suisses, Genève pourra donc toujours tromper son monde en affichant que ses trams roulent à l'électron libre. mais nous ne pourrons pas longtemps encore éluder le nécessaire développement de cette énergie, pas plus ni moins sale que les autres. Toutes sont nécessaires comme les mesures d'économies. Le temps en tout cas que de nouvelles découvertes, à défaut d'une révolution drastique de nos modes de consommation, rendent sans intérêt la fission nucléaire.
PS: A propos de révolution vertueuse, la France en mai 2008 annonce quelque 370 tués sur ses routes, 10% de pous que l'an dernier. La hausse du gazole n'a pas encore atteint son but.
08:22 | Lien permanent | Commentaires (40)
Commentaires
Bah oui, c'est bien connu, l'énergie nucléaire n'a que quelques menus détails non résolus : les risques d'accidents gigantesques qu'elle fait courir à toutes les personnes alentour, le taux de leucémie infantile 140% plus élevé à 5km à la ronde autour des centrales (résultat d'une étude récente en Allemagne), les déchets radioactifs qui sont des bombes à retardement pour des millions d'années, l'extraction d'uranium (complètement scandaleuse humainement et écologiquement - cf. Areva au Niger), la finitude de l'uranium (eh oui, c'est loin d'être renouvelable!), les déjections de vapeur d'eau, la laideur de ces centrales, le transport de l'uranium sur des distances énormes (riche en CO2), les coûts gigantesques, etc. etc.
Mais à part ça tout va bien!
Écrit par : Sandro Minimo | 11/06/2008
Bon, je disgresse évidemment .... mais rêvons ... imaginez si un petite fraction du pognon qui a été grillé en Irak pour des dépenses militaires avait été investit dans la recherche de solution énergétique alternative et durable ...
Écrit par : Dji | 11/06/2008
Je vois que nous sommes repartis pour un tour de manège!
2 remarques et je me tire:
1) M. Mabut : Cassandre avait bien prédit ce qui s'est finalement passé, donc balancer du "Cassandres patentés" aux Verts at autres "anti-atome" c'est dire le contraire de ce qu'on veut signifier.
2) M. Minimo (dont j'admire la constance face aux attaques aux ras les pâquerettes qui l'accablent à chaque intervention): croyez vous sincèrement que l'espèce humaine sera encore présente sur cette planète dans "des millions d'années"? Même dans 10'000 ans? Franchement ça n'est pas un argument. Pour le reste...
Écrit par : Azrael | 11/06/2008
Et bien, j'ai aussi eu ma période anti-nucléaire. Mais la réflexion énergétique actuelle ne peut se passer d'aucune hypothèse. Et si possible sans émotions, car cela n'aide pas à voir clair dans les arguments.
Bien sûr que le problème des déchets est problématique. Bien sûr qu'il y a toujours des risques dans toute activité humaine. L'environnement des centrales est peut-être pollué, mais la terre entière est polluée, avec d'innombrables enfants atteints dans leur santé (asthme, immunité, système nerveux, etc).
Il faut certainement étudier des solutions durables, j'y suis favorable - qui ne le serait pas? Il faut consommer différement, bien sûr. Sans contraindre et donc devenir des Etats de plus en plus répressifs, comment faire?
La complexité des problèmes et la nécessité de préserver l'évolution des sociétés humaines, évolution dans laquelle les technologies contribuent au développement et à la préservation de la culture, voire interagissent avec la philosophie et la vision du monde, ne peut se passer d'une analyse réaliste des possibilités. La contestation du nucléaire à une époque où le pétrole était abondant et bon marché dans nos sociétés post-coloniales ne peut se faire à l'identique actuellement, où la répartition des ressources est en profonde évolution.
Écrit par : hommelibre | 11/06/2008
M. Mabut nous demande: "Imagine-t-on un seul instant comme en rêvent encore les Verts fermer les centrales?"
Oui on imagine fermer les centrales, et cela avant qu'elles ne s'arrêtent faute de combustible a disposition. Il va vous falloir imaginer la Suisse sans centrales nucléaires par épuisement des stocks d'uranium. C'est une réalité géo-physique avant d'être une réalité politique.
Aussi, ce ne sont pas "les Verts" qui veulent fermer les centrales. Ce sont les gens de bon sens, des Verts, d'Ecologie libérale ou non-inscrits dans un parti.
L'office fédéral de la protection civile a estimé dans son rapport KATANOS qu'un accident majeur dans une centrale nucléaire contaminerait la moitié du territoire suisse, irradierait 100'000 personnes et couterait 3500 milliards de francs (risque assuré par les exploitants des centrales: 1 Mia). Le pays serait a genoux. Meme si le risque que cela se produise est infime, il ne faut pas etre membre des Verts pour s'insurger contre la roulette russe nucléaire.
Mon espoir pour la campagne de votation lors du référendum à venir: que les promoteurs de l'industrie nucléaire acceptent de jouer a armes égales, soit avec des budgets de campagnes égaux a ceux des opposants au nucléaire. Chiche ?
Écrit par : Philippe de Rougemont | 11/06/2008
Ah, M. de Rougemont, ça ne doit pas facile tous les jours de se frayer un nom! Héritier d'un magnifique auteur sur l'amour en Occident et en Orient, descendant d'une grande famille patricienne neuchâteloise protestante de la plus haute lignée! On ne peut être que communiste à votre place...
Aussi, est-ce normal de distinguer les Verts libéraux et les Khmers verts!
Heureusement que la rhétorique vient à bout de tous les problèmes psycho-sociologiques.
Écrit par : Micheline | 11/06/2008
Micheline, un effort ! Une contribution sur le fond à la place de psycho-généalogie a deux balles ?
Écrit par : Philippe de Rougemont | 11/06/2008
Philippe de Rougemont, un effort! Où est le fond? L'avez-vous touché?
Quel profondeur!
Écrit par : Micheline | 11/06/2008
"Quelle profondeur!", bien sûr.
Psycho-généalogiquement, vous descendez d'une lignée de libéraux patriciens mais n'avez pas réussi à "créer" un lien national, à tel point que l'équipe suisse loupe par sa faute (manque de stratégie mentale) l'Euro... Désolée, mais ça n'est pas un avis à 2 balles! Cette attitude a fait manquer beaucoup d'opportunités malgré ses efforts de surenchérir sur les cadres légaux à la mords-moi-le-noeuds!
Profitez tout de même de votre destin pour en faire quelque chose!
Écrit par : Micheline | 11/06/2008
"Profitez tout de même de votre destin pour en faire quelque chose!"
Quelle perle ! Digne d'un Constantin, mais en un peu plus fin.
Car si on croit au destin, et donc à la fatalité, et bien il n'y a rien à faire, tout est tracé d'avance. Champignac is in da house.
Écrit par : Fufus | 12/06/2008
@Fufus: votre remarque est digne des discussions à l'aune du protestantisme sur la providence, le libre-arbitre, etc... Et oui, on ne choisit pas tout!
Maintenant, pour en revenir à nos moutons, le mental et la volonté manquent souvent malgré les opportunités. Notre société péterisée est la championne des occasions ratées! Triste pour les générations futures (et la présente qui se fait chier dans beaucoup d'actions)...
Écrit par : Micheline | 12/06/2008
Moi je propose une chose:
Tous les gens pro-nucléaire s'inscrivent sur une liste de volontaires. En cas d'accident, ce sont eux et non les recrues de 18 ans qui vont jeter des sacs de sables et du béton sur le réacteur en fusion. Bien sûr, on leur fournira le meilleur matériel suisse avec lequel on ne risque rien, comme tout le monde le sait.
A part ça, puisque Genève ne consomme pas d'énergie nucléaire, les français peuvent parfaitement couper leurs centrales, ça nous fera une belle jambe..
Écrit par : salut | 16/06/2008
bonjour,
"A part ça, puisque Genève ne consomme pas d'énergie nucléaire, les français peuvent parfaitement couper leurs centrales, ça nous fera une belle jambe.."
bien justement nous n'avons pas l'intention de les fermer !ni de la fermer d'ailleurs!
Mais je veux bien m'inscrire sur la liste des pro nucléaires, sans probleme, car je suis profondément convaincu que le nucléaire est bien + écologique qu'une autre énergie....à mon avis la France a fait le bon choix, mais cela encore ça se débat !
sur les forums que je visite, les anti nucleaires farouches ont surtout l'argument de l'accident et des déchets radioactifs, et les antis tout sont plus mitigés, disant qu'il faut évaluer a sa juste valeur cette énergie qui pollue bcp moin que les autres et qui fournit beaucoup plus d'énergie! le débat est donc ouvert...
voila, je passais par là par hasard, je ne connaissais pas votre blog, si vous voulez relancer le débat, il y a des discussions très intéressantes sur le sujet sur le site www.parlonsen.areva.com,
ou je discute un peu de la place que le nucléaire peut prendre dans nos sociétés.
à bientôt
Écrit par : francois | 20/06/2008
@ Sandro,
"les risques d'accidents gigantesques qu'elle fait courir à toutes les personnes alentour, le taux de leucémie infantile 140% plus élevé à 5km à la ronde autour des centrales (résultat d'une étude récente en Allemagne).
Le hic dans cette étude,le taux de radio activité autours des central allemande est dans les normes acceptables pour l'être humain,c'est à dire taux que l'on trouve dans la nature.
"les déchets radioactifs qui sont des bombes à retardement pour des millions d'années, l'extraction d'uranium (complètement scandaleuse humainement et écologiquement - cf. Areva au Niger)"
le traitement des déchets n'est pas un problème technique,(on sait les enfouires sans risque)mais politique du aux oppositions sans cesse sur le choix des sites.Quand aux condition hinumaine des ouvriers qui extrait l'uranium,le problème n'est pas lié au nucléaire lui même,ce problème incombe aux politiques local sur la protection des travailleurs.
Pour la finitude proche des ressources minière d'uranium,là ça se discute,les nouvel générations de centrals nucléaires ont une économie de plus de 80% de la consommation de minerai uranium.Sans parler des milliards de tonnes d'uranium et de thorium que contient l'eau de mer.
D.J
Écrit par : D.J | 20/06/2008
Les réserves d'uranium sont de 50-60 ans "a prix inferieur ou égal a 130 dollars et a technologie constante". Pour un prix plus important, plus de gisements peu concentres s'ajouteraient aux réserves. De plus la prospection est faible dans ce domaine. Ces réserves ne prennent pas en compte non plus la capacité de régénération des réacteurs, cad leur capacité a fertiliser l'Uranium 238 en plutonium 239. Pour indication la capacité de régénération des EPR est de 75% contre 45% pour les réacteurs précédents. Ce plutonium sert ensuite a la filière MOX. Au final la somme des réserves brutes connues pour prix 100%) mettrait fin au pb des ressources, car cela permettrait d'utiliser les matériaux fertiles thorium (Th232) et U238 qui existent en très grandes quantités: l'U235 fissile ne représente que 0.7% de l'uranium. Par ailleurs il y a trois- quatre fois plus de thorium que d'uranium sur Terre...
Il faut aussi faire plus de prospection des maintenant!!!
Écrit par : Nag | 10/08/2008
@ Nag, merci pour votre commentaire, vous semblez en connaître un bout sur les combustibles nucléaires. J'espère que vos infos sont fiables. Pourquoi 1) ne vous identifiez-vous pas et 2) de citez-vous pas des sources susceptibles de crédibiliser votre commentaire? Ce serait bénéfique pour toute la communauté des visiteurs de ce blog que je remercie au passage de leur fidélité. Bonne semaine à toutes et à tous.
@ sandro, merci pour vos nombreux commentaires. A propos des risques du nucléaire, personne ne les conteste. Le problème c'est qu'en matière d'énergie, nos choix sont limités. Expliquez-moi pourquoi l'être humain continue de gaspiller l'énergie (loisirs, vacances par exemple, sans parler des 4x4 des fenêtres ouvertes et de l'eau chaude qui coule au robinet), alors qu'il devrait être convaincu des risques et des pénuries imminentes?
JFM
Écrit par : JF Mabut | 11/08/2008
Pendant ce temps-là...les panneaux solaires photovoltaïques se vendent comme des petits pains...et le Soleil, lui, et bien continue de briller au dessus de vos têtes, qui ne daigne même pas lever les yeux...vers le Ciel...
Écrit par : Victor DUMITRESCU | 11/08/2008
Deux éléments d'information pour enrichir le débat :
- http://futura24.site.voila.fr/nucle/reacteur_arret_2030.htm : Entre le début de 2008 et la fin de 2030, 319 réacteurs nucléaires seront arrêtés pour une puissance cumulée de 266,4 GW, soit 72 % des réacteurs en activité à ce jour et 72 % de leur capacité cumulée actuelle.
- http://futura24.site.voila.fr/nucle/generation4.htm : "Les réacteurs nucléaires de génération IV arriveront trop tard pour empêcher le déclin de l'énergie nucléaire, dû à la baisse prochaine de la production d'uranium. Douze tonnes de plutonium sont nécessaires pour démarrer un réacteur de quatrième génération.
Malgré les immenses réserves et les fabuleuses ressources annoncées, la production d'uranium va passer par un maximum avant de diminuer. Cette forme fissile de l'énergie connaîtra donc la même évolution que ses formes fossiles (pétrole, gaz, charbon).
La production annuelle des mines d'uranium pourra encore augmenter pendant quinze ou vingt ans, mais la disparition des gisements les plus riches en uranium et les plus accessibles rendra plus difficile l'extraction minière. La plus grande partie de l'uranium recensé ne sera jamais extraite, à cause d'une teneur trop faible en uranium dans le minerai ou de trop grandes difficultés techniques. L'extraction de l'uranium se heurtera à une double limite :
- énergétique, avec une consommation d'énergie trop importante en regard de l'énergie finale obtenue, pour l'ensemble du cycle du combustible nucléaire,
- financière, les investissements devenant trop importants et sans réelle garantie de rentabilité malgré un prix élevé de l'uranium.
Une fois passé le "peak uranium" vers 2025, avec une production de 70.000 tonnes, la production serait limitée à 34.000 tonnes d'uranium en 2050 avant de diminuer encore. "
Écrit par : Carmina | 22/08/2008
Carmina, vous semblez ignorer la filière thorium, faite un recherche à ce sujet, il y a encore un peu de réserve de ce côté là...
Sinon pour l'uranium, bonne analyse, on en a plus pour longtemps...
Écrit par : PtitSuisse | 22/08/2008
Débat intéressant, à part les interventions complètement allumées de cette Micheline, qui à défaut d'arguments attaque la généalogie de M. De Rougemont!!!
Et puisqu'une employé d'AREVA se permet d'attirer des poissons sur son site pro-nuc, signalons deux sites plus objectifs,car n'ayant pas pour but d'assurer mon salaire à la fin du mois...
www.contratom.ch
www.sortirdunucléaire.fr
Michel
Écrit par : Michel | 22/08/2008
Il suffit d'interdire les voitures et le chauffage au mazout dans le monde entier.
Après on ferme toutes les centrales nucléaires et on va vivre en communion avec la Nature dans la forêt avec les lutins et les bîches.
Écrit par : Ricardo | 22/08/2008
Encore une fois, l'attaque outrancière et agressive remplace l'argumentation. M. Ricardo utilise l'argument éculé du retour à la bougie. M. Ricardo : le pétrole est bientôt fini, l'uranium aussi, et effectivement, si on ne réfléchit pas à la suite, vous pourrez retourner vivre dans la forêt avec vos potes les lutins... Plus sérieusement : renseignez-vous sur les millions de morts dus au nucléaire dans le monde, ça ne coûte que quelques clics sur votre ordi. Les Egyptiens nous ont laissé les magnifiques pyramides, nous nous laisserons des millions de tonnes de déchets ultra-toxiques pour nos descendants, tout ça pour que des gars comme vous puissent continuer à gaspiller l'électricité (exemple TV en stand-by pour ne pas devoir marcher jusqu'au poste, photocopieuse qui reste allumée toute la nuit, parce que c'est fatigant d'appuyer sur le bouton on/off)...
Écrit par : Michel | 23/08/2008
Vous m'avez mal compris.
Comme vous le dites si bien nos ressources énergétiques vont prochainement s'épuiser. Je ne souhaite,dans le cadre du débat de société, qu'anticiper le futur.
Les Egyptiens nous ont laissé leurs pyramides construites par des dizaines de milliers d'esclaves dont une grande partie sont morts sur le chantier.En effet c'est magnifique!
Quoi de plus beau que de vivre dans la Nature?
Écrit par : Ricardo | 23/08/2008
Pour une fois je suis d'accord avec M. Ricardo pour essayer d'anticiper le futur... et rappeler qu'il est temps de sortir de l'âge du nucléaire !!! tout comme nous avons quitté l'âge de la pierre taillée, de la pierre polie, de la bougie...
./. Egyptiens : l'attaque est perfide puisque je parlais de l'objet architectural et non des conditions de travail il y a 4 ou 5 millénaires... Mais puisque M. Ricardo vient sur le sujet : oui, évoquons les conditions de vie dans les centrales : pourquoi tous les travaux dangereux dans les centrales sont effectués par des boîtes d'intérimaires ? Parce que que ça permet de dire "très peu d'employés EdF meurent de cancer" par exemple... Evidemment puisqu'on externalise les problèmes... Dans les centrales, on appelle ces travailleurs "la viande à rem"... tout comme il y a avait la chair à canon... ou les esclaves morts sur les chantiers des pyramides...
Les pyramides n'ont plus tué personne depuis des milliers d'années, contrairement à NOS déchets nucléaires...qui seront encore là longtemps après nous...
Écrit par : Michel | 24/08/2008
Le cas des réacteurs au thorium est identique à celui des réacteurs de génération IV et eux aussi ne seront pas disponibles à l'échelle industrielle avant 30 ou 40 ans, si on arrive à résoudre les nombreux problèmes techniques et de sécurité. De plus, le thorium n'est pas fissile mais seulement fertile (il peut produire un élément fissile s'il est bombardé de neutrons dans un réacteur). Pour démarrer, il lui faut de grandes quantité d'uranium 235 ou de plutonium 239.
Voici d'ailleurs ce qu'on trouve sur le site d'une compagnie nucléaire :
" En revanche, le cycle thorium souffre de quelques handicaps sévères : dans tous les projets de réacteur thermique au thorium, il y a nécessité "d'allumer" un premier cœur avec un fissile (U235 ou Pu239) associé au thorium fertile. Le temps caractéristique de production de la quantité d'uranium 233 suffisante pour entretenir la réaction est en général très long, de l'ordre de PLUSIEURS DIZAINES D'ANNEES. En outre, il est nécessaire de traiter le combustible irradié, pour récupérer l'U233 et l'introduire dans les éléments du 2ème cœur. Ce traitement présente des difficultés particulières et n'a pas fait l'objet d'industrialisation."
Pour d'autres informations sur le nucléaire et la production d'électricité, on peut aussi consulter les rubriques de ce dossier : http://futura24.site.voila.fr/electri/electri.htm
Par exemple, on voit que la part du nucléaire ne cesse de diminuer dans la production d'électricité, comme dans celle d'énergie primaire et dans l'énergie finale. L'électricité nucléaire ne représente que 15,7 % de l'électricité produite dans le monde en 2004, soit 1,7 % de l'énergie finale et 2,5 % de l'énergie primaire.
Ou que les nouvelles éoliennes installées dans le monde en 2007 produiront trois fois plus d'électricité que les nouveaux réacteurs nucléaires mis en service en 2007 (39,6 TWh éolien contre 13,3 TWh nucléaire). Entre 2008 et 2012, la production supplémentaire d'électricité sera de 294 TWh pour l'éolien et 155 TWh pour le nucléaire, en cinq ans.
Écrit par : Carmina | 25/08/2008
L’intellect et l’esprit de l’être humain sont trop faibles pour savoir maîtriser une telle puissance. Au temps que les bureaucrates ont leurs châteaux en Espagne, la Globe ou bien le lot va passer à la contre-attaque.
Écrit par : Cameron - Gardering | 17/05/2009
"Et bien, j'ai aussi eu ma période anti-nucléaire."
Et on dit qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.
Moi qui croyais que vous étiez un adepte des méthodes douces...
Je sais, je sais, je suis trop naïf.
Ou alors quelqu'un a pris l'identité de John pour publier ces conneries.
"Bien sûr que le problème des déchets est problématique."
Elle n'est pas problématique, elle est sans solution. Il y en a qui laissent des dettes à nos enfants (moindre mal - une dette peut s'effacer par l'inflation), vous, vous êtes prêts à leur laisser un poison qui attaque les chromosomes et qui ne s'efface pas.
"Bien sûr qu'il y a toujours des risques dans toute activité humaine."
La pollution radioactive est irréversible à l'échelle humaine. Il n'y a pas d'adaptation possible à celle-ci. Elle s'attaque aux gênes. Pas de recyclage possible.
De plus cette phrase bateau est parfaitement stupide. Et certaines activités sont sans risques ou avec des risques réversibles.
"L'environnement des centrales est peut-être pollué, mais la terre entière est polluée, avec d'innombrables enfants atteints dans leur santé (asthme, immunité, système nerveux, etc)."
Ah! L'argument est tellement malhonnête! Il veut dire que puisque la Terre est déjà polluée, eh bien! on peut continuer à la polluer davantage!
Toutes mes félicitations!
C'est le même genre d'arguments qui dit que puisque tout le monde enfreint la loi (par exemple les limitations de vitesse), eh bien je peux aussi le faire.
Ceux qui luttent contre l'énergie nucléaire luttent aussi contre les autres pollutions.
"Il faut certainement étudier des solutions durables, j'y suis favorable - qui ne le serait pas? Il faut consommer différement, bien sûr. Sans contraindre et donc devenir des Etats de plus en plus répressifs, comment faire?"
Il y a davantage de contraintes avec des énergies dont la production est centralisée et qui fait l'objet d'un monopole, source de profits gigantesques. C'est pour ne pas perdre ces profits que les énergies renouvelables peinent tellement à être mises en place. Chaque maison, chaque immeuble peut - avec les techniques actuelles - être rendu énergétiquement indépendant, si ce n'est producteur/exportateur d'énergie. Bien sûr les compagnies d'électricité ne veulent pas d'un tel scénario!
La répression découle des monopoles et d'une production dangereuse et centralisée (qui peut être attaquée - allez attaquer les millions de toits qui produiront l'électricité...).
"La complexité des problèmes et la nécessité de préserver l'évolution des sociétés humaines,"
Il n'y a aucune nécessité de cet ordre. La seule "nécessité" est de préserver l'ordre établi et les profits des compagnies qui détiennent le monopole de la production d'énergie.
"évolution dans laquelle les technologies contribuent au développement et à la préservation de la culture, voire interagissent avec la philosophie et la vision du monde, ne peut se passer d'une analyse réaliste des possibilités. La contestation du nucléaire à une époque où le pétrole était abondant et bon marché dans nos sociétés post-coloniales ne peut se faire à l'identique actuellement, où la répartition des ressources est en profonde évolution."
On n'est pas loin du discours sur le retour à l'âge des cavernes ou à la bougie. Totale désinformation.
Écrit par : Johann | 17/05/2009
"Profitez tout de même de votre destin pour en faire quelque chose!"
La stupidité s'est mise en marche. C'est non seulement insultant, mais c'est hors-sujet. Tout ça en une phrase. Faut le faire!
Écrit par : Johann | 17/05/2009
"Profitez tout de même de votre destin pour en faire quelque chose!"
Et quand on parle de pollution, il n'y a pas que la pollution radioactive.
Écrit par : Johann | 17/05/2009
"voila, je passais par là par hasard, je ne connaissais pas votre blog, si vous voulez relancer le débat, il y a des discussions très intéressantes sur le sujet sur le site www.parlonsen.areva.com,
ou je discute un peu de la place que le nucléaire peut prendre dans nos sociétés."
Areva... tout un programme. Avec la culture du secret. Heureusement en France, ils ont la CRII-RAD.
Ben moi, je propose en attendant l'accident nucléaire (qui peut ne pas survenir, espérons le!) de regrouper les pro nucléaires à côté des centrales en activité (Tricastin ça ne vous dit rien avec la nappe souterraine radioactive au-delà des seuils admissibles) et des sites de stockage des déchets radioactifs. Comme ça eux et leur progéniture seront aux premières loges pour expérimenter les effets de la radioactivité en termes de cancers et de malformations congénitales.
Écrit par : Johann | 17/05/2009
"(on sait les enfouires [sic] sans risque)"
(Mensonge éhonté et pure désinformation.)
Écrit par : Johann | 17/05/2009
"Il faut aussi faire plus de prospection des maintenant!!!"
C'est tout simplement criminel. Cela signifierait toujours plus de radioactivité relâchée dans la biosphère. On a déjà l'exemple du gaz carbonique dont l'augmentation de la concentration dans l'atmosphère pose problème, et les pro-nucléaires veulent y ajouter la radioactivité qui s'attaque à ce que nous avons de plus intimes: notre patrimoine génétique.
Et pour contrôler cette radioactivité, nous allons droit vers une société de surveillance généralisée, répressive et totalitaire, sous prétexte de sécurité.
L'énergie nucléaire est la meilleure arme pour maintenir le statu quo au profit d'une petite minorité de possédants.
Écrit par : Johann | 17/05/2009
"Les Egyptiens nous ont laissé leurs pyramides construites par des dizaines de milliers d'esclaves dont une grande partie sont morts sur le chantier.En effet c'est magnifique!"
Rien n'est moins sûr. Tant sur les chiffres que sur les faits.
Tchernobyl a fait des milliers de morts. La radioactivité fait des milliers de morts.
Écrit par : Johann | 17/05/2009
"Les Egyptiens nous ont laissé leurs pyramides construites par des dizaines de milliers d'esclaves dont une grande partie sont morts sur le chantier.En effet c'est magnifique!"
Voici qui dénonce votre "magnifique" mensonge gratuit. Les pronucléaires sont toujours prêts à recourir à la désinformation, c'est même une de leurs caractéristiques. Mensonges et malhonnêteté intellectuelle.
"Les constructeurs des pyramides et les cités des pyramides
La précision avec laquelle sont édifiées les pyramides nous indique que, en plus des catégories spécifiques comme les astronomes, les géomètres, les architectes et les contremaîtres, des ouvriers spécialisés sont aussi à l'oeuvre, auxquels s'ajoute une simple main-d'oeuvre constituée - contrairement à ce que rapporte Hérodote - de paysans et non d'esclaves. Ces prestations sont probablement obligatoires, mais le travail est rétribué par de la nourriture et des boissons. Les conditions de vie sur le chantier de la pyramide sont assurément difficiles et dangereuses, du fait même des masses de pierre déplacées, mais les ouvriers reçoivent, trois fois par jour, des rations de nourriture et, tous les dix jours, bénéficient d'un jour de repos.
On sait encore peu de chose sur l'organisation sociale de cette communauté de travailleurs, résidant probablement dans des installations situées à proximité du chantier dites « cité des pyramides », dont ont récemment été mis au jour un mur en basalte, à 2.4 km à l'est de la pyramide de Khéops, ainsi que la nécropole, située à une centaine de mètres au sud de la pyramide. Les nombreuses tombes découvertes, une soixantaine actuellement, appartiennent en grande partie aux contremaîtres et à des personnages occupant des postes relativement importants au sein du chantier ; leur étude ouvrira probablement de nouvelles perspectives sur cet aspect, encore trop peu connu, de l'organisation du travail pendant l'Ancien Empire."
Écrit par : Johann | 17/05/2009
@ D.J
(pourquoi le pseudonyme ?)
"Le taux de radio activité autours des central allemande est dans les normes acceptables pour l'être humain,c'est à dire taux que l'on trouve dans la nature".
Des articles parus dans des revues scientifiques (pas dans un blog) relues par des pairs établissent qu'il n'existe pas de seuil d'exposition à la radioactivité en-dessous duquel il n'y aurait pas de risque sanitaire. Les notions de "faible dose" et de "normes acceptables" ont changé depuis plusieurs années.
"le traitement des déchets n'est pas un problème technique,(on sait les enfouires sans risque)mais politique du aux oppositions sans cesse sur le choix des sites."
Savez-vous que la NAGRA (CEDRA), l'instance fédérale responsable de résoudre le problème des déchets radioactifs, a informé le Conseil fédéral dans un rapport qu'il n'est pas possible d'isoler les déchets radioactifs de la biosphère sur sur leur durée d'activité ? Je vous laisse deviner ce que cela veut dire en terme de conditions de vie pour nos descendants.
"Pour la finitude proche des ressources minière d'uranium,là ça se discute,les nouvel générations de centrals nucléaires ont une économie de plus de 80% de la consommation de minerai uranium.Sans parler des milliards de tonnes d'uranium et de thorium que contient l'eau de mer."
Est-ce un dilemme technique ou plutot un choix moral à opérer ? Est-ce moralement acceptable de continuer à transformer du minerai en déchets radioactifs, ou pas ? Il faudra trancher dans quelques années, rendez-vous au référendum probable de 2013 contre le projet de nouvelle centrale nucléaire en Suisse, s'il trouve un financement et s'il est accepté par les autorités fédérales... Après les échecs des projets de centrales nucléaires en Afrique du Sud et au Minnesota (problèmes de financement public), l'espoir est permi.
Écrit par : Philippe de Rougemont | 18/05/2009
@ M. Mabut
"Une énergie néanmoins bien moins meurtrière que toutes les autres. Et qui, n'en déplaise aux Cassandres vertes, rouges ou noires, n'a pas non plus transformé nos sociétés démocratiques et libérales en sociétés policière"
En êtes vous si sur ?
Au sujet de votre affirmation sur le nucléaire "moins meurtrier que les autres sources d'énergie":
L'OMS devrait être la source d'information pour fournir ce genre d'informations. Or l'OMS a signé un accord en mai 1959 avec l'AIEA (Agence internationale pour l'énergie atomique). Cet accord stipule clairement que l'OMS ne peut publier d'étude sur les aspects sanitaires du nucléaire sans l'accord de l'AIEA. Résultat, le rapport du symposium 1995 de L'OMS sur les conséquences de Tchernobyl n'a jamais été publié. Selon Hiroshi Nakajima, Directeur général à l'époque de l'OMS, interviewé sur la TSR, la non-publication est due au statut hiérarchiquement supérieur de l'AIEA sur l'OMS dans l'organigramme de l'ONU. OCHA, l'organe de coordination onusien des situations d'urgence humanitaire, il y a 2 millions de personnes dont 500'000 enfants vivant dans des zones contaminées dangereuses pour la santé, autour de Tchernobyl.
Enfin concernant l'Etat qui n'est pas rendu policier par le nucléaire... il faut prendre en compte des faits désagréables avant de l'affirmer:
1er exemple, l'Etat francais à envoyé des taupes dans le réseau Sortir du nucléaire français et espionné des disques durs de PC. Le Grenelle de l'environnement a parlé de tout sauf du nucléaire.
2e exemple, En Suisse les parlementaires salariés grassement comme "membres du conseil d'administration" de groupes électriques, ne doivent même pas s'abstenir lorsque l'Assemblée délibère de politique énergétique. Résultat, le débat sur le nucléaire n'est pas ouvert, le lobby nucléaire fait de l'obstruction.
Enfin, lors des dernières votations sur le nucléaire en Suisse, le lobby nucléaire a été obligé de dépenser des millions en propagande commerciale (affiches publicitaires, réclames dans les journaux et magazines) pour faire passer sa version des choses. Et si les 2 camps avaient un budget égal ? Quel aurait été le résultat ? Attendez-vous a une levée de boucliers de la part des électriciens arrière-garde (heureusement il y a aussi des compagnies d'électricité tournées vers notre avenir à tous) le jour où des règles du jeu fair-play seront proposées pour les votations.
Écrit par : Philippe de Rougemont | 18/05/2009
Ce qui frappe dans le discours de M. de Rougemont, c'est l'idée selon laquelle les déchets nucléaires seraient en quelque sorte créés par l'homme, et que la radioactivité qui est la leur serait issue d'une génération spontanée.
Tel n'est pas le cas. L'exploitation de centrales nucléaires ne génère aucune radioactivité supplémentaire dans la nature. L'enrichissement de l'uranium, par exemple, ne crée pas plus de radioactivité qu'il n'en existe déjà.
Je préfère que la radioactivité des déchets soit enfouie selon des critères où on peut la rendre inoffensive, plutôt que de voir cet uranium naturellement radioactif polluer la planète en restant dans des mines souvent à ciel ouvert...
Écrit par : j.nizard | 18/05/2009
"L'exploitation de centrales nucléaires ne génère aucune radioactivité supplémentaire dans la nature."
Mensonge, désinformation et malhonnêteté intellectuelle.
Est-il besoin de le prouver. Tchenobyl, Tricastin, tous les personnes contaminées dans ou autour des centrales. Sans parler de tous les fûts balancés en mer.
"Je préfère que la radioactivité des déchets soit enfouie selon des critères où on peut la rendre inoffensive,"
Mensonge, désinformation et malhonnêteté intellectuelle.
Cette radioactivité ne sera jamais inoffensive pour des millénaires. 24000 ans pour la demi-vie du Plutonium 239 et des tonnes de Plutonium sont produites chaque année.
"plutôt que de voir cet uranium naturellement radioactif polluer la planète en restant dans des mines souvent à ciel ouvert..."
Si l'Uranium "reste" dans les mines - ouvertes par les hommes pour en extraire le minerai - il ne peut pas "polluer la planète". C'est son exploitation qui le dissémine dans la biosphère et non seulement lui, mais tous ses dérivés radioactifs: Iode, Césium, Strontium qui sont absorbés par les organismes vivants.
Écrit par : Johann | 18/05/2009
Pour rappel, l'énergie nucléaire ne représente que 2,8% de l'énergie finale produite dans le monde et environ 17% de l'énergie électrique. (source:rapport de l'Agence Internationale de l'Energie, 2006)
On ne peut dès lors que sourire lorsqu'on entend le lobby du nucléaire répéter à qui veut bien l'entendre que l'on parviendra à juguler les émissions de CO2 grâce aux centrales atomiques.
Pour le reste, il faut être naïf pour ne pas se rendre compte que depuis Tchernobyl le nucléaire civil est en sursis et qu'il ne se remettra pas du prochain accident majeur dans un pays "développé" ou à son proche voisinage.
Euh pardon, je dois rectifier, les experts affirment qu'un accident n'a quasiment aucune chance de se produire, qui plus est en Occident ou au Japon. En Suisse, vous n'y pensez même pas...
Ironie mise à part, imaginez un instant un accident dans une centrale américaine avec des millions de personnes irradiées, des villes devenues inhabitables et, quelques mois plus tard, des nouveaux-nés voyant le jour avec 2 têtes et 3 jambes, le tout en live sur CNN... J'espère que vous aurez vendu vos actions Areva à temps!
Pour conclure, je ne suis pas ingénieur, mais je ne peux m'empêcher de penser que si les Etats investissaient dans les énergies renouvelables disons le 20% (et encore...) des sommes totales qu'ils ont consacrées au développement du nucléaire, des progrès considérables pourraient être réalisés.
A bon entendeur...
Écrit par : Reto | 19/05/2009
"Selon Hiroshi Nakajima, Directeur général à l'époque de l'OMS, interviewé sur la TSR, la non-publication est due au statut hiérarchiquement supérieur de l'AIEA sur l'OMS dans l'organigramme de l'ONU."
Intéressant. Ça renforce ma conviction que l'ONU a un intérêt à la relance du nucléaire. N'a-t-elle pas créé le GIEC, organisation spécialisée dans l'étude des effets de l'augmentation de l'effet de serre ? (et non pour vérifier la véracité de cette dernière, ni son amplitude...) Quel est l'intérêt qu'on peut trouver à stigmatiser le CO2, un gaz naturellement présent dans l'atmosphère et même bénéfique aux plantes et donc à toute la biosphère, comme c'est fait en ce moment ? Le lobby nucléaire pourrait facilement répondre à cette question. Pour autant qu'il le souhaite bien sûr...
On utilise la campagne anti-CO2 pour nous vanter les bienfaits du nucléaire. Oublié l'accident de Tchernobyl. C'était quand déjà ? En 1986 ? Ça n'est pas vers cette époque qu'on a commencé à parler du réchauffement climatique ? Oubliés les déchets nucléaires de très longue durée pour lesquels on n'a toujours pas de solution viable. (et on n'en aura probablement jamais...) Quel tour de force d'avoir trouvé un argument écologique pour justifier la reprise des programmes nucléaires !
Les déchets nucléaires sont la pire pollution que l'homme n'ait jamais créée. Et je ne parle même pas des potentiels accidents qui rendent une région entière impropres à la vie pour des décennies. L'enfouissement est sans doute une très bonne solution temporaire. Sur 100 ans, voire sur 1000 ans, ça reste gérable. (je ne parle même pas du fait qu'il est absurde de demander à des gens vivants dans mille ans de gérer nos déchets !) Mais il faut se rendre compte qu'on doit enfouir ces saletés pour des durées de plusieurs centaines de milliers d'années avant qu'elles deviennent plus ou moins inoffensives ! Imaginez des Néandertal ou même des Homos Erectus ayant réussi à maitriser la technologie du nucléaire et ayant eux aussi enfouis leurs déchets dans "des strates géologiques stables". Croyez-vous que le fait que ces strates soient stables découragerait nos paléontologues de creuser ? Non, bien sûr. Ils iraient chercher ces reliques d'un passé lointain qu'ils croiraient inoffensives. Alors comment protéger les archéologues du futur et leur société ? Posez la question à un pro-nucléaire. Vous verrez qu'il n'a pas de réponse satisfaisante. Pour autant qu'il n'y ait jamais pensé !
Écrit par : Kad | 19/05/2009