Les généralistes respirent (21/04/2008)

939419039.jpgLes caisses maladie tiennent le couteau par le manche, car ce sont elles qui tiennent les cordons de la bourse. Faut-il leur confier encore une part plus grande de la gouvernance de la santé publique? C'est tout l'enjeu de la votation du 1er juin. Si les Suisses et les cantons disent oui au nouvel article constitutionnel, les assureurs deviendront les seuls payeurs des hôpitaux suisses. Cette perspective effraie tellement les cantons et les hôpitaux qu'ils appellent à voter non. Au détriment des cotisants et des contribuables.

Même levée de bouclier du côté de la médecine privée qui se prépare à entrer en guerre contre cet article qui promet de les soumettre, disent-ils au diktat des caisses. Si la corporation ne tolérait pas autant les moutons noirs dans ses rangs, peut-être bien que le coup de force constitutionnel voté par la majorité du Parlement ne serait pas nécessaire. Les médecins appellent donc à voter non. Au détriment des cotisants et des contribuables.

Comme c'est parti le non devrait donc l'emporter facilement.

Mais cette victoire sera de courte durée pour les médecins de ville. La NZZ am Sonntag a révélé dimanche la feuille de route des assureurs et du plus grand d'entre eux, le groupe Helsana. Il s'agit tout simplement d'offrir une assurance à deux vitesses. Une prime basse pour tous les cotisants qui devront entrer obligatoirement dans un réseau de soin. Le libre choix sera toutefois possible à condition d'y mettre le prix, c'est-à-dire de supporter une franchise plus chère. Certes Helsana assure que tous les médecins pourront participer au réseau de soins, ce qui réjouit le corps médical. Mais il est peu probable que les spécialistes qui coûtent cher se voient traiter longtemps avec la même libéralité que les généralistes. Au bénéfice des cotisants et des contribuables?

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