Presse étrangère (12/12/2007)
Acceptera, acceptera pas? Le pays retient son souffle. Le choix est cornélien pour Mme Widmer-Schlumpf. Et pour l'UDC qui, dans plusieurs cantons, est au gouvernement ou est prêt d'y entrer.
En attendant la décision voilà ce qu'en dit la presse étrangère à l'exemple du Figaro. Un article qui a recueilli en quelques heures près d'une trentaine de commentaires.
Séisme politique en Suisse
L.D. (lefigaro.fr) avec AP et AFP
12/12/2007 | Mise à jour : 20:14 | Commentaires 26.
Christoph Blocher, trublion populiste, entré au gouvernement suisse en 2003 et leader de l’Union démocratique du centre.Le nationaliste Christoph Blocher a été évincé du gouvernement, mettant à mal la coalition qui prévaut depuis 50 ans en Suisse.
C’est un coup de théâtre. Le parlement a provoqué un séisme politique mercredi en écartant du gouvernement l’homme fort de la droite populiste, Christoph Blocher. Ses positions radicales en matière d’immigration, son programme xénophobe et anti-européen ont eu raison de son maintien au sein de la coalition gouvernementale.
Le vote du parlement est d’autant plus une surprise qu’il intervient moins de deux mois après les élections législatives qui ont vu son parti, l’Union démocratique du centre (UDC), conforter son statut de première formation du pays avec 29 % des voix.
Pourquoi cette éviction ? Christoph Blocher a durci la législation sur le droit d’asile et l’immigration. Son parti a été accusé de racisme par l’ONU durant la campagne électorale. La gauche et les centristes se sont donc mis d’accord en secret, une alliance inattendue, pour apporter leurs voix à un autre membre de l’UDC, Eveline Widmer-Schlumpf, considérée comme une modérée. Celle-ci a obtenu 125 voix contre 115 pour Blocher. Mais elle n’était pas candidate. Elle pourrait donc refuser son élection, ce qui obligerait le parlement à organiser un nouveau scrutin.
L’UDC menace de passer dans l’opposition
L’éviction de Christophe Blocher n’est pas sans conséquences : elle risque de rompre le consensus droite-gauche qui préside aux destinées du pays depuis un demi-siècle. En effet, la formation de Blocher a prévenu qu’elle passerait dans l’opposition si le ministre de la justice n’était pas confirmé par le parlement.
Or, depuis un demi-siècle, la Suisse est gouvernée par un collège de sept «sages», issus de quatre membres de partis différents, dont deux membres de UDC. Si cette formation passe dans l’opposition, elle pourrait bloquer la vie politique suisse : avec le système de démocratie semi-directe du pays, les populistes pourraient bloquer les décisions du gouvernement en déclenchant des référendums d’initiative populaire.
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