Faux frère (15/10/2007)

Cramer et Mouchet sont dans leurs petits souliers. La rémunération du président socialiste des Services industriels crée des jalousies et révèlent un secret de polichinelle. La participation aux Conseils d'administration des grandes régies de l'Etat est l'une des manières dont certains partis politiques se financent.

 

Le plus beau reste pour l'heure le lâchage en plein vol du président socialiste du Conseil d'administration des SIG par les ex-amis socialistes genevois, qui signent un communiqués dans lequel ils précisent qui sont leur représentants au sein du Conseil d'administration et que ces deux-là versent bien leur dû à leur parti. A lire sur le blog de Carlo Sommaruga.

 

Pas moins curieuses sont les déclarations du vert Hiler dans la Tribune qui plaide pour une augmentation des rémunérations des hauts cadres de l'Etat. Imaginons Brunschwig Graf faire une telle déclaration quand elle était ministre des finances et qu'un libéral était à la tête des SIG. Quels hurlements n'aurait-on pas entendu dans le camp socialiste!....

 


Cela dit Hiler n'a pas tort. Oui les rémunérations des hauts fonctionnaires sont en effet plutôt basses par rapport à celles de leurs homologues d'autres cantons. La faute n'en revient pas au Conseil d'Etat, mais au Cartel intersyndical de la fonction publique qui n'a eu de cesse de resserrer l'échelle des traitements. C'est ainsi que jusqu'à un salaire de cent mille francs les fonctionnaires genevois sont mieux, voire beaucoup mieux, rémunérés que des travailleurs dans le privé exerçant une activité analogue (surtout si l'on prend en compte les avantages non salariaux dont bénéficie la fonction publique).

 

Reste que toute cette affaire risque d'avoir deux conséquences. Soit une surveillance plus étroite des régies publiques par le Grand Conseil, comme le souhaite la gauche. Cette perte d'indépendance se payera au prix fort d'une perte de la valeur de ces entreprises. Soit au contraire, une autonomisation accrue des dites entreprises qui doivent disposer des marges de manoeuvres dans le marché concurrentiel dans lequel elles exercent leur activité. Et se doter pour cela des meilleurs compétences tant au niveau de leur direction qu'au niveau de leur conseil d'administration. Il ne devrait pas suffire d'être ou d'avoir été député pour siéger dans ces assemblées.

 

 

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