Du grain à moudre pour la Rome protestante (30/08/2007)

Cliquer pour agrandir

 

"Les recettes fiscales du négoce (pétrole, blé, coton et autres) au bord du Léman équivalent aujourd'hui à celles du secteur bancaire ou horloger", titre la Tribune ce jeudi matin.

 

L'édition de cette semaine de Bilan chiffre le gain genevois sur l'impôt des frontaliers à quelque 440 millions de francs par année, net des 180 millions rétrocédés aux communes savoyardes et gessiennes et à la région (un chiffre pas si secret que le prétend le bimensuel).

 

Bref dans tous les cas et pour l'essentiel, des recettes hors sol, résultat d'une alchimie qui attire dans notre région des activités les plus rémunératrices et les moins polluantes.

 

Heureux les Genevois? Oui, mais aveugles! Car ces gains et cette aisance qui en découlent (il vaut mieux être pauvre à Genève que pauvre à Paris et je ne vous parle pas de New-York ou de Mumbai) ne donnent lieu à aucun discours ni action politique responsable et un tant soit peu original.

 

Dans le cas des frontaliers, Genève rétrocède 3,5% de la recettes fiscale perçue à la source sur les salaires. Combien le canton devrait-il, pourrait-il rétrocéder aux pays où l'écart entre les plus riches (ceux qui sont clients de nos horlogers, banquiers et autres traiders et les plus pauvres est un multiple de chez nous? Nous sommes bien loin des 0,7% du PNB prôné par les Nations Unies.

 

Genève, Rome du protestantisme capitalistique, voilà du grain à moudre d'ici Noël, toi, qui t'apprêtes à recevoir des dizaines de miliers de jeunes dans le cadre des rencontres de Taizé.

07:54 | Lien permanent | Commentaires (2)