La douce gouvernance, c'est la Suisse (10/05/2007)

La gouvernance fait partie de ces mots valise qui déboulent soudain dans le vocabulaire quotidien sans crier gare. Mot valise parce que passée au XIVe siècle du français à l'anglais, la gouvernance revient aujourd'hui de l'anglais au français. Mot valise aussi parce qu'on le met à toutes les sauces.

 

Ces jours, la Fondation pour Genève nous sert son Cahier no 1 intitulé "Soft Gouvenance", un pavé de cent pages farci de bonnes recettes pour dynamiser la Genève internationale. Micheline Calmy-Rey explique dans la préface que "l'histoire qui nous semblait, il y a encore 15 ans, un tant soit peu prévisible, tendue vers un point précis (lequel?), s'est complexifiée à un point tel que son tracé est devenu des plus imprévisible."

 

Pour notre présidente, la "soft gouvernance" est cet ensemble de "dispositifs politiques, économiques, sociaux et culturels capable véritablement de faire de la mondialisation un processus réapproprié et non pas subi." Ouf, vous pouvez relire une deuxième fois. "L'image internationale de la Suisse, poursuit notre ministre des Affaires étrangères, est celle d'un Etat neutre et engagé, sans passé colonial, ni agenda caché, doté de l'estime et du prestige que lui valent à la fois sa longue expérience de la démocratie, du pluralisme et sa tradition humanitaire." Re-ouf! 

 

Et Calmy-Rey de conclure: " La Suisse est en soi le prototype même d'une soft gouvernance."

 

A noter que la soft gouvernance est dotée d'un soft power (pourquoi n'écrit-on pas doux pouvoir) sur lequel nous reviendrons tantôt. 

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